Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Les Chroniques d’Arthur : Papa, c’est quoi la démocratie ? La liberté !

« Mon enfant, tu me demandes
Pourquoi je suis triste en ce jour
C’est que derrière tes yeux amandes
Je vois le monde qui t’entoure

Un voile sombre a recouvert
Le pays qui t’a vu naître
On a passé la camisole
À la liberté, cette folle. »

 

– Nous vivons dans le pays de la liberté mon fils ! Celui où les hommes sont libres... ! Pas comme en Russie ! Les hommes, et les femmes surtout... ! Pas comme en Iran ! Où l’on peut dire ce qu’on veut... ! Pas comme en Corée du Nord !
– Mais alors papa, on peut dire et faire ce qu’on veut ici ?
– Nous sommes des hommes libres fiston !
– Mais papa, on n’en a pas les moyens !

Eh oui ! Bernanos avait également compris :

« Car cette question : la liberté pour quoi faire ?, c’est l’État moderne qui la pose à ses citoyens, je veux dire à ses contribuables, car presque partout le contribuable a remplacé le citoyen : "La liberté pour quoi faire ? Pour quoi faire, imbéciles ? […] travaillez ferme, et bientôt je prendrai totalement soin de vous, […] je vous marierai, j’élèverai vos enfants, qu’est-ce que vous pourrez demander de plus ? La liberté pour quoi faire ? Puisque c’est moi qui prendrai même la peine de penser pour vous, je pourrai aussi bien être libre à votre place." »

Georges Bernanos, La liberté pour quoi faire ?, 1947

Cette liberté, dont on nous rebat les oreilles, n’est qu’une chimère, au même titre que l’égalité ou la démocratie. Cette soi-disant liberté n’est que miel pour attirer gogoy puis l’enfiler de plus belle. Tu es « libre » en France et surtout tu te « sens » libre, c’est entendu. Et ensuite ? Te sens-tu plus libre qu’un Syrien de l’époque d’Assad ? Qu’un Libyen sous Kadhafi ? Que connais-tu de ces pays hormis la propagande du journalisme subventionné, celui-là même qui est censé garantir la liberté d’expression et d’opinion ? Pas sûr mon coco ! À parier que le regretté État syrien devait être bien moins totalitaire et devait s’immiscer autrement moins dans la vie privée de ces concitoyens que nos chères démocraties !

Aujourd’hui la démocratie contrôle, surveille, analyse tout : ta façon de conduire, ta sexualité, tes relations, tes sorties, tes hobbys, ton sport, ton information, ta façon de draguer, tes sorties, tes vacances, ta famille, ton gosse, sa crèche, sa bouffe, ses couches… Tout est soigneusement scruté, légiféré, ordonné, classé… et surtout taxé !

T’es libre de fumer mon gars... par contre tu vas raquer ! T’es libre de te faire soigner gratuitement (mon cul au passage !)… ou de crever aux urgences ! T’es libre d’acheter ce que tu veux… si tu le peux ! T’es libre de dire ce que tu veux… mais attends-toi à des représailles !

Est-ce que, aujourd’hui, l’État rempli sa part du contrat social ? Vous sentez-vous protégé par celui-ci ? Avez-vous envie de lui confier vos gosses ?

Quand un pays se drogue autant – cannabis, alcool ou anti-dépresseur – cela veut simplement dire que son peuple est malheureux. Tout le monde peut comprendre ça, même les plus cons ! Alors, heureux ?

« Je dis que les trois libertés essentielles qui découlent du contrat social, la liberté individuelle, la liberté d’expression et la liberté du travail, nous sont aujourd’hui refusées dans les régimes qui se disent démocratiques – ou sont si gravement obérées qu’elles nous sont refusées en fait, tout en nous étant accordées en principe. […]

La liberté individuelle ne nous est pas assurée parce qu’on a laissé se développer les abus de la liberté. […]

La liberté de penser, qui est la liberté pour chacun de se faire sa propre opinion, est aliénée dans notre système social par le lavage de cerveau intensif pratiqué au moyen des divers instruments que la liberté illimitée d’écrire et de publier a mis entre les mains des représentants divers de la ploutocratie. […]

La liberté commerciale sans limites ni sanction a abouti aux exactions et à l’exploitation de la ploutocratie, à la destruction des monnaies, à la toute-puissance de quelques-uns et à l’impuissance de tous : et la liberté politique sans limites ni sanctions a eu pour résultat le terrorisme, le lavage de cerveau, l’embrigadement forcé. Nous sommes tous devenus des mouches desséchées prisonnières de la grande toile d’araignée de la liberté. »

Maurice Bardèche, Le contrat social, Défense de l’Occident n°125,
La Mafia des démocraties, 2023

Que connaissent les hommes modernes de la Liberté ? Ils n’ont même pas cinq minutes pour respirer, pour se (re)poser sur un banc, écouter les oiseaux, entendre le vent remuer les arbres. Partir loin en pèlerinage, voyager longtemps, tenter réellement de jouir de sa prétendue liberté relève de l’exploit ou coûte un bras. Je ne vous parle même pas des confinements et de l’obligation vaccinale. La liberté démocratique est un sketch permanent.

Après avoir regardé les publicités à la télévision, le citoyen privilégié des démocraties de marché et d’opinion possède la liberté de choisir dans quelle grande surface il va consommer. Et c’est bien là sa seule vraie liberté.

Rappelez-vous cette phrase de Nicolás Gómez Dávila : « La liberté à laquelle aspire l’homme moderne n’est pas celle de l’homme libre, mais celle de l’esclave un jour de fête. »

Jean Cau disait : « À quoi donne-t-on sa vie, voilà la vraie question et non pas celle de savoir si on est libre ou pas. » Et toi camarade, à quoi donnes-tu ta vie ?

 

À réécouter

 
 






Alerter

26 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • Bien écrit M Sapaudia, très bonnes citations, Bardèche entre autre.

    Comme je le dis souvent, la seule liberté qui nous reste, c’est de pouvoir choisir dans une gamme impressionnante de produits laitiers, le "super yaourt" qui sied à chacun.....enfin, si on a les moyens de se le payer, bien entendu !

    Chez moi, dans le pauvre supermarché de mon bourg de 4000 âmes, le rayon "produits laitiers" fait plusieurs dizaines de mètres, avec moult portes isolantes pour bien préserver la fraîcheur des "produits" !

    C’est fou ce qu’il y avait de talent en France, quand on voit les citations des auteurs que vous rapportez......je me demande où est passé tout ce talent, pourquoi toute cette médiocrité et cette laideur généralisées ?

    enfin, c’est une question rhétorique, j’ai déjà les réponses, j’ai eu beaucoup écouté Alain Soral, à la grande époque du canapé rouge !

     

    Répondre à ce message

  • #3547538

    Au réveil de la France éternelle, au Règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

    Ce qui signifie nécessairement qu’il faudra un jour (et ce jour-là approche à grands pas !) se débarrasser de la République Judéo-Maçonnique et de son attrape-couillon, le hochet démocratique.

    La Démocratie, ce régime stupide autant qu’hypocrite qui fait qu’une masse de naïfs ou de crétins cède son pouvoir à une clique de pervers, de menteurs et d’assassins, tous pareillement unis et par la haine de la France et par la haine du Christianisme - l’une n’allant pas sans l’autre - au seul et unique bénéfice de qui qui l’on sait.

     

    Répondre à ce message

  • "Être soi-même, vivre selon son propre instinct et sa propre voie, c’est tout aussi important que d’être libre : et peut-être, au fond, être libre, ce n’est pas autre chose que cela."
    Maurice Bardèche, Sparte et les Sudistes

     

    Répondre à ce message

    • L’instinct c’est pas mal, mais pour une meilleure précision humaniste en français classique, je propose : afin que la liberté ne soit pas qu’un mot, elle doit pouvoir se traduire dans le libre exercice des facultés individuelles, nécessairement inégales.

       
    • @ KHS

      Oui, mais j’ai envie d’ajouter : l’exercice des libertés individuelles doivent être orientées vers une utilité commune, ou interêt général.

      J’estime que ceux qui veulent privilégier leurs intérêts, ou leurs petits caprices, doivent en payer le prix, par une imposition plus sévère calculée sur leurs revenus personnels.

       
    • Thor aye, d’accord avec le principe du bien commun, à condition qu’il soit orienté avant tout vers la défense ou la création des conditions nécessaires au développement des facultés individuelles, considérées comme critère et but de la véritable utilité sociale, primant sur les finalités purement économiques.

       
    • Nietzsche ne veut pas qu’on adhère à un système. Il veut qu’on s’en affranchisse.

      Le chameau obéit : « Je dois. »
      Le lion se libère : « Je veux. »
      L’enfant crée : « Je joue. »

      Le chameau dit : « Je dois. »

      Il plie l’échine, il encaisse, il accepte. C’est l’animal de la soumission volontaire. Il est docile. Il se charge des obligations, des vérités toutes faites. Il apprend par cœur ce qu’on lui enseigne. Il récite.

      Le chameau, c’est l’esprit qui porte les fardeaux. Ceux des autres. Ceux du passé. Ceux de la morale, de la famille, de la société, de la tradition.

      Il faut encore porter en soi un chaos pour pouvoir enfanter une étoile dansante.

      Vient alors le lion. Majestueux, puissant, et surtout… rebelle.

      Le lion dit : « Je veux. »

      Il ne veut plus plier, ni répéter. Il veut détruire les anciennes valeurs. Il rugit contre les idoles. Il crie « non ! » au conformisme, aux dogmes, aux obligations absurdes.

      Ce chaos, c’est celui du lion qui lutte. Qui cherche sa propre voie, non pas en s’opposant pour s’opposer, mais en désapprenant ce qui l’empêchait de devenir lui-même.

      Mais attention : Nietzsche ne glorifie pas la révolte pour elle-même. Le lion n’est pas un adolescent éternel qui s’indigne. Il n’est pas là pour faire tomber les statues. Il est là pour faire place nette.

      L’enfant dit : « Je joue. »

      Il ne porte plus. Il ne détruit plus. Il invente.

      L’enfant est créateur. Il est l’esprit nouveau, libre de toute rancune, libre du passé, libre du devoir comme de la révolte. Il est dans le « oui » fondamental à la vie.
      Il dit « oui » à la vie, même dans la souffrance, même dans l’inconnu. Il n’attend pas que la vie soit parfaite pour l’aimer. Il l’aime parce qu’elle est.
      Il se demande :

      « Est-ce que cela exprime qui je suis ? Est-ce que cela me fait vibrer ? »Il ne se demande plus : « Est-ce que j’ai le droit ? », ni : « Est-ce que je dois ? », ni même : « Est-ce que c’est bien ? »

      Et de cet amour naît la puissance. Une puissance douce, ludique, fertile. Celle de ceux qui n’ont plus peur de devenir.
      Devenir enfant, ce n’est pas régresser. C’est renaître. Non plus comme héritier du passé, ni comme adversaire du monde, mais comme danseur avec l’existence.

      L’enfant nietzschéen n’est pas un naïf. C’est un sage. Il a connu le poids du chameau, la colère du lion. Et pourtant, il sourit.

       
  • L’article critique (à raison) le système politique qui est imposé en occident et qui est vendu comme étant "La démocratie". Mais est-ce vraiment la démocratie ?

    Ce qui limite la liberté, c’est l’Etat. Où sont les défendeurs d’un Etat limité ? Où sont les minarchistes ?
    A la place, on nous propose un Etat autoritaire qui, étant illégitime, laisse libre ses citoyens tant qu’ils ne remettent pas en cause la corruption et le statu quo. Est-ce vraiment ça la liberté ?

     

    Répondre à ce message

  • La liberté est un mirage si elle n’est pas associée aux trois autres droits naturels et imprescriptibles énoncés au début de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, dernier texte de loi promulgué par Louis XVI, en grande parti rédigé par son ancien chancelier, Champion de Cité, ancien intendant du Rouergue, évêque de Bordeaux, docteur en théologie, spécialiste de l’oeuvre de Thomas d’Aquin.

    Article 2. - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté (d’exprimer ses opinions, de ne pas se faire vacciner, etc), la propriété (de son logement, de ses enfants et de ses moyens de production), la sûreté (c.a.d. la sécurité chez soi, dans la rue, la sécurité juridique), et la résistance à l’oppression. "

    La vrai devise de la République n’est pas :

    Liberté - Égalité - Fraternité
    (qui date de la IIIe République et qui était celle du Grand Orient de France dont le grand-maître était devenu Adolphe Crémeux)),

    mais : Liberté - Propriété - Sécurité - Résistance à l’oppression.

     

    Répondre à ce message

  • ça me rappelle les ’’Dessins de la semaine’’, la belle époque !

     

    Répondre à ce message

  • L’œuvre de Gomez Davila m’a semblé la plus excellente de la littérature contemporaine, dont il n’y aura pas grand chose de lisible à garder.
    Sa pudeur en matière religieuse devrait être inculquée à nos soi-disant catholiques qui parlent aux autres comme pour se convaincre eux-mêmes, avec cette lourdeur caractéristique des ignorants qui cherchent surtout dominer n’importe quel interlocuteur.

     

    Répondre à ce message

    • Gómez Dávila est incontestablement à mes yeux le vainqueur littéraire de la vraie gnose contemporaine, le représentant le plus élevé de la philosophie pérenne dans la forêt de l’histoire, la dernière expression de la pensée occidentale vraiment cultivée sans faute de goût. En recommander la lecture et la méditation renouvelée aux côtés des classiques serait le meilleur conseil d’ami.

       
    • Faut cessez la projection, mec.
      Tu est particulièrement pénible, pour les raisons que tu invoque.

      Je te le répète, l’athéisme, c’est l’ignorance du connard satisfait de ses bruits de bouche...

       
    • (Dávila était en effet un philosophe catholique, mais ces abrutis rebondissent comme des chiens de Pavlov avant que le signal dépasse le cerveau reptilien.)

      Pour l’instant, je n’ai rencontré de caractères admirables en provenance du catholicisme que chez certaines femmes.

       
    • Un Hubert Remy était encore capable de reconnaître la responsabilité des catholiques dans l’orientation libérale de la France. Il considérait même la Révolution comme un châtiment mérité et que la franc-maçonnerie était bien issue du catholicisme libéral.

       
    • @ KHS : " Pour l’instant, je n’ai rencontré de caractères admirables en provenance du catholicisme que chez certaines femmes. "

      L’Église a canonisé autant de saints que de saintes.

      Du point de vue des oeuvres littéraires, sans remonter à Baltasar Gracian avec Le héros, Arts et figures de l’esprit, qui a inspiré Gomez Davila, et pour rester au XXe siècle avec des auteurs étrangers au grand style catholique, on a Hilaire Belloc, Chesterton, Tolkien, mais qui continuent la veine d’auteurs antimodernes non catholiques comme l’écossais John Ruskin, le gallois William Morris, la peinture préraphaélite et le mouvement Arts and craft.

       
    • PL, je remonte volontiers à Balthazar « El Discreto » Gracian, l’un de mes auteurs favoris, que je ne lis pas tellement comme un auteur religieux mais plutôt à la manière de Guy Debord ; je n’aime pas trop l’hypocrisie du catholicisme libéral ou bourgeois moderne.

       
  • La liberté, c’est ce que permet de faire la longueur de la chaine. (feu Cavana)

     

    Répondre à ce message

  • #3547952

    Si tout le monde s’est cassé la tête sur la définition de ’’ la liberté ’’, c’est tout simplement qu’en tant que valeur absolue ça n’existe pas.

    La seule liberté qui existe, c’est la liberté dans son acception relative, ce qui revient à ’’ avoir le droit de ’’.

    C’est tout.

     

    Répondre à ce message

    • Non ,
      la liberté qu’ offre la vie c’ est la faisabilité.. cette faisabilité est soumise non pas au droit , mais aux forces et esprit qui régissent la nature , et nous n’ avons PAS la liberté de les soumettre , au mieux les minorer , retarder parfois grâce aux sciences et aux "miracles" .

      Ensuite vient le cadre des libertés conditionnées aux Devoirs, appelé en anglais ’the unwritten laws" (les lois non écrites).. cette liberté contrairement à la faisabilité pure , fait appelle à la capacité des créatures à comprendre et entretenir le concept de droits en échange de devoirs.. pour la survie , la prospérité des clans , des espèces et leurs partenariats stratégiques .

      Et enfin seulement , la liberté définie par le droit.. au départ un raffinement peut être des rapports de forces , et puis bientôt une arnaque machiavélique , par laquelle le bourgeois pourra violer et tuer tes enfants sans rien subir , et par laquelle tu seras ruiné , exproprié et engeôlé au nom d’ une taxe spéciale ou d’ un magistrat politisé .

       
  • La liberté est la condition humaine, qui existe déjà inconsciemment dans la spontanéité de l’enfant, comme décrit par Blaise Pascal. La degré supérieur de la liberté, grandir, consiste dans l’apprentissage et le discernement conscient du bien et du mal, chacun selon ses misérables moyens. Cette conception résume à peu près la morale classique.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents