Cher Jean-Michel,
Vous êtes un remarquable analyste du fait politique. Pour autant, votre analyse des derniers développements américains me semble hors champ :
Ashli Babbit est, hélas, bel et bien décédée. Cette fervente nationaliste, cette activiste exaltée n’a cessé, ces quatre dernières années, de fulminer rageusement sur les réseaux sociaux contre la corruption des élus démocrates. Les vitupérations anti-Système et politiquement incorrectes de cette ancienne militaire avaient fini par attirer l’attention du FBI, tant et si bien qu’il est fort possible qu’elle ait été abattue à bout portant, non pas par le brave flic dépassé positionné en face d’elle, mais par un tireur embusqué du FBI.
L’échec des recours judiciaires de Trump n’est pas tant imputable aux manipulations, somme toutes prévisibles du clan adverse, mais à la trahison éhontée des élites républicaines qui se sont retournées contre leur propre camp. Trump a dû faire face à la trahison de ses clercs.
Enfin, rien ne sert de répéter à l’envi que Donald s’est "fait avoir". Dans une entrevue vieille de 15 ans, soit alors qu’il était encore une star de la télé-réalité et bien avant son entrée dans la vie politique, il accuse clairement les Libéraux / la gauche US de combines de triche électorale. Alors qu’est-ce qui peut objectivement expliquer qu’un homme avisé refuse de déployer l’arsenal des moyens institutionnels dont il dispose pour laisser sciemment filer la victoire ? La menace physique que l’Etat Profond fait peser sur sa vie et celle de ses enfants et de ses petits-enfants. Trump est un patriote dévoué, mais il connaît sa limite : il n’a pas vocation au martyre. Tout le monde ne rêve pas de finir comme un Kennedy.
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