La Belgique est dans l’incapacité de signer le CETA, a reconnu Charles Michel le 24 octobre, mais l’UE et le Canada estiment quant à eux que le sommet de jeudi est « toujours possible ».
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La Commission européenne avait déjà signalé qu’elle ne s’attendait pas à une issue positive le 24 octobre. Son porte-parole, Margaritis Schinas, a déclaré que l’exécutif rejetait tout type d’ultimatums ou de délais et appelait à la patience.
Une source proche de l’UE a confirmé que le président du Conseil européen, Donald Tusk, devait appeler Charles Michel pour lui poser une « question simple » : la Belgique sera-t-elle en position de signer l’accord le jeudi 27 octobre quand le Premier ministre Justin Trudeau arrivera pour le sommet UE-Canada ? Une question a bel et bien été interprétée par les autorités belges comme un ultimatum que Paul Magnette a rejeté, le qualifiant d’incompatible avec les pratiques démocratiques.
« On nous a demandé de donner une réponse claire aujourd’hui. La réponse claire à ce stade, c’est non », a asséné Le Premier ministre. Malgré la réponse négative de la Belgique dans l’après-midi, Donald Tusk et Justin Trudeau se sont entretenus au téléphone et ont conclu ensemble que le sommet était toujours possible. « Ensemble avec le Premier ministre Justin Trudeau, nous pensons que le sommet de jeudi est toujours possible », a assuré lundi soir dans un tweet le président du Conseil européen.
« Les dirigeants ont convenu que l’Union européenne et ses pays membres devraient continuer de préparer le sommet de jeudi, où l’Accord économique et commercial global sera signé », a confirmé le bureau de Justin Trudeau.