Dans un discours remarquable, le ministre président de la Wallonie, Paul Magnette, explique pourquoi la région refuse de valider le CETA.
Le refus du CETA la semaine dernière par les francophones de Belgique, unique en son genre dans toute l’Union européenne, a bloqué le feu vert du royaume et déclenché une intense activité diplomatique : les ministres du Commerce des 28 étaient en effet censés donner ce mardi 18 octobre à Luxembourg leur accord à la signature du traité. Celle-ci doit avoir lieu le 27 octobre, lors d’une rencontre UE-Canada à Bruxelles, en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau.
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CETA : 8 000 manifestants à Amsterdam ont déclaré leur soutien à la Wallonie
La manifestation a eu lieu samedi, au lendemain de l’échec des négociations entre la Wallonie et le Canada.
Quelque 8 000 manifestants à Amsterdam ont déclaré leur soutien samedi à la Wallonie, qui est pour l’instant opposée au Ceta et bloque la signature de ce traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, ont indiqué les organisateurs.
« Nous sommes reconnaissants envers les Wallons »
Cette manifestation a lieu alors que le Canada a exhorté samedi l’Union européenne « à finir son job » sur le CETA, au lendemain de l’échec des négociations entre la région belge de Wallonie, hostile à l’accord en l’état, et Ottawa, « très déçu » des atermoiements européens.
« Les Wallons ont mené un bon débat de fond et ont, tout comme nous, décidé que cet accord n’était pas encore assez bon. Nous sommes reconnaissants envers les Wallons. Via leur résistance, nous pouvons continuer à plaider aussi aux Pays-Bas pour un commerce véritablement honnête et durable », a déclaré Jurjen van den Bergh, coordinateur de la coalition TTIPAlarm, cité dans un communiqué.
« Ces accords sont une menace »
Rassemblés sur la Museumplein, vaste place où se trouve le célèbre Rijksmuseum, « des agriculteurs, entrepreneurs, membres de syndicats, jeunes, consommateurs, scientifiques, juristes et militants pour le climat et les animaux de tout le pays » ont dénoncé le CETA, le TAFTA, traité transatlantique entre les États-Unis et l’UE, et l’Accord sur le commerce des services (ACS ou TiSA en anglais), a précisé le communiqué.
« Le gouvernement néerlandais et la Commission européenne placent les intérêts des multinationales au-dessus de ceux des citoyens et de la société et c’est inacceptable ! Ces accords sont une menace pour notre État de droit, notre santé publique et notre environnement », a déclaré M. Van den Bergh. « S’ils sont signés une fois, nous en sortirons difficilement. Nous pouvons encore les arrêter, mais cela doit être maintenant », a-t-il ajouté.