Tout ce que dit le Dr Peignot est involontairement complotiste, parce que frappé du sceau du bon sens. Et le bon sens, quand on le prolonge, ça peut aller loin.
« Ça va sûrement choquer que je dise ça, mais ceux qui se font passer pour des héros abusent », juge-t-elle. Ils seraient d’ailleurs minoritaires, parmi ses collègues, à prendre ces applaudissements vespéraux pour argent comptant. À l’écouter, ils seraient au contraire nombreux, comme elle, à être « un peu gênés avec ça ». « Personnellement, je n’ai juste pas fait grand-chose, par rapport à d’habitude. Pour être honnête, je ne suis pas submergée et je ne l’ai jamais été. Pourtant, j’étais au "front", en "première ligne", comme on dit aujourd’hui. » Elle poursuit : « À l’hôpital, beaucoup considèrent qu’ils n’ont fait que leur boulot. Ils l’ont très bien fait, certains ont pris des risques, mais, à un moment, il faut dire les choses : on fait le job, et c’est normal. D’une certaine façon, c’est une chance que de pouvoir travailler, gagner sa vie et sortir de chez soi. »
Après deux mois de répression sanitaire pour une grippe probablement produite et diffusée à dessein, on apprend de la bouche d’un médecin ce qu’on écrit depuis le début : cette pandémie, qualifiée comme telle par l’OMS qui n’est qu’un ramassis d’agents défendant les intérêts des multinationales du Big Pharma, a bénéficié à trois pouvoirs qui étaient de plus en plus décriés : le pouvoir politique, le pouvoir médiatique et le pouvoir médical.
En deux mois à peine, 55 jours pour être précis, le pouvoir politique a regagné tout le terrain perdu, et en a même gagné sur les gens ; le pouvoir médiatique a repris des forces en entretenant une psychose quotidienne avec « le pic à venir », le compteur des morts et la deuxième vague ; enfin, le pouvoir médical, qui réclamait plus de personnels et de moyens, et surtout plus d’attention de la part des pouvoirs publics, a retrouvé toute sa puissance d’antan. On croit désormais le médecin comme on croyait le curé avant. Sauf qu’il y a deux sortes de médecins, et cela complique les choses. Il y a les Cymes et les Raoult, et ce n’est pas du tout la même chose.
Mais pour le Dr Peignot, là n’est pas l’essentiel. « Certains médecins, pense-t-elle, détournent à présent leur savoir et leur pouvoir pour alimenter une psychose collective qui va nous coûter cher sur le plan médical, social, psychologique et économique. » Et pour le coup, elle « trouve ça dégueulasse ». Elle en veut à ceux qui « diffusent des informations complexes, encore non abouties scientifiquement, contribuant à entretenir des peurs irrationnelles face à la maladie et à la mort ».
On va donc faire du bruit, comme en font les masochistes soumis chaque soir à 20 heures, pas pour applaudir les « soignants » à la Cymes ou à la Salomon, mais pour applaudir le courage de cette femme médecin qui met les pieds dans le plat. Selon nous, ça ne fait que commencer. La deuxième vague ne sera pas celle d’un hypothétique virus, mais bien celle du retour de bâton, le reflux. Et là, ça risque d’être violent pour ceux qui nous ont menti et qui ont foutu la trouille à un peuple désorienté.
On sait depuis le départ que cette affaire pue l’ingénierie sociale de grande ampleur, mais on pense à tous ces enfants, à tous ces êtes fragiles qui ont littéralement paniqué et qui ont reçu un choc, celui de penser qu’ils allaient crever et que leur monde allait s’effondrer. Rien que pour ça, on n’oubliera pas, et on passera notre temps à désigner les coupables de cette immense saloperie. La caste au pouvoir chez nous ne recule devant rien, mais absolument rien, pour se maintenir en place. C’est la grande leçon de cette séquence terroriste.
« Notre boulot de médecin, c’est aussi de rassurer les gens. En tout cas, ce n’est certainement pas d’affoler la population au moment où beaucoup hésitent à renvoyer leurs enfants à l’école et à reprendre le travail. » « Tous les jours, s’inquiète-t-elle, je vois défiler dans mon cabinet des gens angoissés. L’autre jour, un étudiant en panique m’a confié ne pas être sorti de son studio durant six semaines, pas même pour aller faire ses courses. Des profs, des salariés me demandent des certificats pour ne pas retourner travailler. Je vois des patients effrayés, renfermés sur leurs angoisses de mort, qui préfèrent tout arrêter, garder leurs enfants à la maison plutôt que de ressortir, vivre, bosser, retrouver leurs proches et leurs amis. Je trouve ça triste. Quand on est en bonne santé, on ne devrait pas se complaire dans le confinement, le repli et la docilité. » C’est pourquoi, dit-elle, « l’urgence est peut-être de redonner confiance aux gens, de les aider à retrouver le goût de vivre et d’être ensemble, plutôt que de dépendre d’un système lui-même à bout de souffle ».
Avant de lire l’article du Point et d’écouter Laurence, pour montrer combien la presse mainstream est tombée bas, préférant la peur à l’information, regardez le titre de cet article du Monde daté du 12 mai 2020 :
Ils vont utiliser toutes les peurs possibles pour tenir les peuples. À nous de leur retourner ces peurs.
C’est son « petit coup de gueule », à la veille du déconfinement. « Il n’engage que moi », précise-t-elle d’emblée, un peu affolée à l’idée que ses propos soient « mal compris, voire déformés ». Il est vrai qu’ils brisent quelques tabous et se révèlent un tantinet iconoclastes. Elle s’attend d’ailleurs à recevoir « une tonne de réactions indignées » sur les réseaux, sur le mode : pour qui se prend-elle, celle-là ? On l’insultera, les plus énervés lui souhaiteront peut-être de finir en réanimation. Mais bon, elle avait envie de le dire. Alors, voilà, elle le dit : « C’est terminé, je n’applaudirai plus mes confrères, le soir, à 20 heures. »
Le Dr Laurence Peignot, médecin généraliste à Paris (18e arrondissement), 33 ans, trois ans d’exercice en libéral, a « un petit souci avec ça ».
« Qu’on s’entende bien : j’ai beaucoup d’admiration pour mes collègues hospitaliers qui, aux urgences et en réanimation, se sont donnés sans compter pour soigner les gens, affrontant la mort, luttant au péril de leur vie, se sacrifiant, pour certains, face à un virus qu’ils ne connaissaient pas. » Elle les a d’ailleurs applaudis « 43 soirs de suite, à [sa] fenêtre ». Mais maintenant, elle pense que « ça suffit ».
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Angoisses et insomnies
Elle « commence seulement » à mesurer les conséquences insoupçonnées que deux mois de confinement ont produites chez ses patients. Elle cite, pêle-mêle, la dépression, la douleur physique, les insomnies, la peur de se faire soigner, les retards de diagnostic, l’isolement, les angoisses massives, « y compris chez les enfants ». « Le pire, c’est que personne n’ose se plaindre alors que ce qu’on vit est très difficile, même quand on n’est pas malade. »
Elle ne milite dans rien, si ce n’est dans un cours de théâtre ; elle n’est encartée à aucun parti. Mais elle trouve ça « triste », cet « endormissement généralisé, cette docilité, ce manque de révolte ». Car « quand on vous prend votre liberté, qu’on vous oblige à mettre un masque dans les transports, même si c’est indispensable, ce n’est pas quelque chose de normal, ni d’anodin. On a le droit de dire qu’on n’est pas content, qu’on est en colère, que c’est dur. On a le droit de se plaindre, ça fait du bien. C’est ce que je fais avec ma petite bafouille. »
« Tout le monde a compris que nous étions indispensables. N’en rajoutons pas ! »
Hier, elle a « vu passer un tweet » dans lequel un urgentiste de l’AP-HP réclamait des fonds pour acheter des stéthoscopes. « Je me suis dit : il abuse carrément, ce mec. Des tas de gens sont dans la panade et attendent de pouvoir rebosser et, nous, on est en train de demander des sous en jouant sur la peur des gens. » Là encore, du haut de ses 33 ans et de son statut de « généraliste », elle a trouvé ça « dégueulasse ». Elle ironise : « Tout le monde a compris que nous étions indispensables. Ce n’est peut-être pas la peine d’en rajouter et d’en profiter ! »
Le calme aux urgences
« Je déplore que certains médecins exagèrent en leur faveur la situation réelle dans les hôpitaux pour renforcer leur pouvoir, leur ego, et obtenir un intéressement financier », poursuit-elle. « Or, il y a un décalage entre ce que rapportent certains médias et la réalité du terrain. Les internes que je côtoie me racontent leur stage hospitalier : les services qui ont été réorganisés pour accueillir les patients atteints du Covid ont été pleins durant deux ou trois semaines, au plus fort de la vague. Mais, depuis un mois, ce n’est plus du tout le cas. Les urgences sont désertes ; en tout cas, ceux qui, parmi mes patients, y ont fait un passage ont été traités plus rapidement que jamais. Je regrette donc de voir certains de mes confrères inquiéter davantage une population déjà à cran pour arriver à leurs fins, aussi légitimes soient-elles. Si ça continue, un jour, les gens nous diront : vous nous avez fait flipper pendant des semaines et ça se retournera contre nous ! »
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