On serre la ceinture. L’Arabie saoudite a annoncé lundi un plan d’austérité qui prévoit un triplement de la taxe sur la valeur ajoutée et la fin des allocations mensuelles à ses citoyens, en réaction à la chute historique du prix du pétrole et à la pandémie du nouveau coronavirus.
Premier exportateur de brut au monde, le royaume espère engranger 100 milliards de riyals (24,61 milliards d’euros) à la faveur de ces mesures, qui pourraient toutefois susciter un mécontentement dans l’opinion. « Il a été décidé la fin du versement de l’allocation de vie chère à partir de juin 2020 et que la TVA passerait de 5 % à 15 % à compter du 1er juillet », a déclaré le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, à l’agence officielle SPA.
[...]
Un déficit budgétaire dépassant les 112 milliards de dollars
Comme d’autres pays du Golfe, l’Arabie n’avait introduit une TVA qu’en date du 1er janvier 2018, en démarrant avec ce taux de 5 %, sur fond de baisses des prix du pétrole depuis 2014. Pour compenser la hausse du coût de la vie pour les moins favorisés, elle avait alors créé une allocation mensuelle de 1.000 riyals (près de 250 euros), qui représente des milliards de dollars de dépenses chaque année.
Le gouvernement saoudien estime que Ryad pourrait perdre la moitié de ses recettes fiscales liées au pétrole, lesquelles assurent 70 % de l’enveloppe totale. Le royaume prévoit d’emprunter près de 60 milliards de dollars sur l’année pour financer son déficit budgétaire. Après avoir longtemps été excédentaire, le budget de l’État a constamment été dans le rouge depuis 2014.
Lire l’article entier sur leparisien.fr