« De nombreux pays allègent leurs mesures de confinement. Mais, tandis que la peur d’un rebond de la pandémie envahit la planète, des foyers resurgissent. »
C’est l’introduction de cet article du Monde publié en ligne ce lundi 11 mai 2020. Le journal égrène ensuite la liste des morts dans le monde entier :
« La pandémie due au nouveau coronavirus a fait au moins 280 693 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan communiqué dimanche 10 mai à 21 heures. Au total, 280 693 décès ont été recensés dans le monde, dont 156 111 en Europe, continent le plus touché. Les États-Unis, pays le plus meurtri par le Covid-19, comptent 79 522 décès. Suivent le Royaume-Uni (31 855), l’Italie (30 560), l’Espagne (26 621) et la France (26 380). »
Pour info, l’OMS publiait fin 2017 le chiffre de « 650 000 morts » dans le monde dus à la grippe saisonnière. Après un petit tour des vivants et des morts sur la planète, le quotidien des Marchés annonce la grande nouvelle :
« Premier cas à Wuhan depuis plus d’un mois »
Ce cas devrait faire trembler le monde, car il annonce la fameuse « deuxième vague » que l’OMS et les dirigeants corrompus des grandes nations ont annoncée, et elle pèse comme une menace sur les peuples qui seraient pas trop désobéissants.
« La Chine a relevé dimanche le niveau de risque épidémiologique dans un quartier de Wuhan, après la découverte d’un cas de Covid-19, le premier recensé depuis le 3 avril dans la grande métropole du centre du pays, berceau de la pandémie, selon la Commission nationale de la santé, dimanche. La ville a été particulièrement meurtrie par le virus et placée pendant plus de deux mois en quarantaine. »
Tout va-t-il recommencer comme en mars ? La deuxième vague partie de Chine avec ce nouveau cas va-t-elle déferler en Europe avec un petit décalage ? On l’ignore, mais il faut rester « prudent », c’est-à-dire peureux, selon le quotidien de référence des élites néolibérales : « Un grand déconfinement prudent ». Traduction : on peut libérer les peuples en cage, mais pas trop vite. En effet :
« le risque de rebond de l’épidémie est réel. En Allemagne, où la quasi-totalité des restrictions imposées depuis la mi-mars a été levée, deux cantons ont décrété un nouveau confinement après une hausse du nombre de contaminations. »
Eh oui, mêmes chez les Allemands, les rois de la gestion du Covid-19, avec deux ou trois fois moins de morts qu’en France pour une population de 15 % supérieure, les contaminations reprennent, ou semblent reprendre. Cela n’en finira-t-il donc jamais ?
Justement, en Allemagne, la population commence à en avoir marre, pas du virus, mais des « restrictions totalitaires ». C’est Le Figaro qui publie un article à ce sujet, mais en mettant une photo d’Allemande qui semble rendue folle par le complotisme. Décidément, la presse française mainstream ne change pas !
En voici la légende :
« Une manifestante protestant contre les restrictions des libertés publiques dans le contexte de la lutte contre le Covid-19 fait face aux forces de l’ordre le 9 mai, sur la place Rosa-Luxemburg à Berlin. »
Représenter la partie du peuple qui refuse les injonctions totalitaires d’un gouvernement qui profite manifestement de la situation pour renforcer son emprise par une dingue est éloquent. Pourtant, les dingues ne sont pas forcément toujours en bas, la preuve :
Jean-Michel Blanquer sur le risque de contamination dans les écoles : "Il y a plus de risque à rester chez soi qu'à aller à l'école"#Europe1 pic.twitter.com/XQjkLUvyve
— Europe 1 (@Europe1) May 11, 2020
Le ministre de l’Éducation nationale se fait évidemment reprendre de volée partout :
Selon #Blanquer, il y aurait + de risques à rester chez soi qu'à aller à l'école !!!
Avec des journalistes, il lui serait demandé :
- pourquoi on s'est confinés ??
- comment on peut MENTIR aussi fort ?!!Mais ça, se serait en démocratie...https://t.co/0lfmO0SjGA
— Ch.LECHEVALIER (@ChLECHEVALIER) May 11, 2020
Comme les choses changent vite, chez nous. Hier, le confinement c’était la survie, aujourd’hui c’est la mort. Comprenne qui pourra. Les Français, eux, retournent au boulot comme ils peuvent, c’est-à-dire dans le chaos, et certains vont encore les enguirlander pour ça !
Pandémie de #coronavirus : Dans le #RERB, à la #GareDuNord à #Paris, la distanciation est « impossible » en ce #deconfinementjour1. Les rames sont bondées. Pour autant, le #RERB est « quasi-vide » dans l’autre sens. (@YahooActuFR) #Deconfinement11Mai pic.twitter.com/B2HHhV9har
— Conflits (@Conflits_FR) May 11, 2020