« Selon cette enquête, les Européens s’accordent sur un point. Ils ont tous plutôt bien vécu, voire très bien vécu, le confinement. 83 % des Européens (hors Français) ont assez bien (65 %) ou très bien (18 %) vécu ce confinement. Les Français ont la même perception. Huit sur dix (80 %) ont bien ou très bien appréhendé le fait de rester le plus possible chez eux. »
Étonnant, ce sondage : 80 % des Français ont plutôt « bien vécu » le confinement, mais pensent pour 75 % d’entre eux que le gouvernement leur a menti pendant la crise sanitaire.
« Les Français sont parmi les plus critiques d’Europe envers leur gouvernement sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus. C’est ce qui ressort du sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié dimanche. [...]
Les deux tiers des Français (66 %) estiment que le gouvernement n’a pas été à la hauteur de la situation, alors qu’en moyenne en Europe (hors France), 51 % des personnes interrogées jugent que leur gouvernement a su gérer la crise. [...]
Dans le détail, les trois quart des Français reprochent au gouvernement de ne pas leur avoir dit la vérité (75 %), de n’avoir pas pris les bonnes décisions au bon moment (74 %) ou de ne pas avoir fait ce qu’il fallait pour bien équiper les hôpitaux et les soignants face à l’épidémie (76 %).
L’exécutif n’a pas non plus été clair, ni montré qu’il savait où il allait pour 76 % des Français. » (France Info )
Ce qui veut dire que les Français ont eu peur, une peur produite par la communication gouvernementale qui allait dans le sens de la psychose (une psychose qui s’est effondrée aujourd’hui sur elle-même) tout en pensant que leurs dirigeants ne disaient pas toute la vérité.
1678 personnes sont mortes aujourd’hui ( moyenne/ jour), dont 70 du corona. Je suggère que personne ne sorte de chez lui tant que le monde moderne n’aura pas vaincu la mort, cette aberration venue des âges les plus obscurs du monde ancien
— Paul-Marie Coûteaux (@pmcouteaux) May 10, 2020
Mais alors, pourquoi ne pas avoir remis le confinement et la soumission générale en question ?
C’est là le paradoxe des peuples, qui se soumettent en grognant ou qui grognent mais se soumettent. On sent qu’on se fait entuber, mais on se soumet quand même par principe de précaution. Les Français savent qu’on leur ment, mais ils obéissent. Cela veut dire qu’ils ne savent pas où on leur ment...
Cela donne une situation schizophrénique dont l’exécutif tire provisoirement profit, alors qu’il devrait être balayé par la défiance qui le touche. La peur est un excellent outil de contrôle social mais son utilisation ne peut pas fonctionner éternellement. Il faut alors renouveler les peurs, donc les ingénieries.
Grâce à vous, le virus a reculé.
Mais il est toujours là. pic.twitter.com/ut8X0S4F9M— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 10, 2020
Le gouvernement néolibéral va logiquement capitaliser sur la crainte du virus, de celui-ci en particulier ou du virus en général, ou penser dès aujourd’hui à la fabrication d’une nouvelle peur sociale.
« Européens et Français sont en revanche beaucoup moins confiants en ce qui concerne leur situation à la sortie du confinement. Près d’un tiers des Européens (32 %) et 28 % des Français craignent de perdre leur emploi à cause de la crise du Covid-19. »
Font-ils le rapprochement entre la politique de psychose adoptée par leur gouvernement et la destruction sociale en cours ? L’art de la domination, c’est surtout d’éviter que les gens pensent, fassent des recoupements, des remises en question. C’est pourquoi tout doit être fait pour brouiller les pensées, organiser un chaos psychique ou social.
#Ubu democratique :la loi sur le #Deconfinement11Mai n’a pas été encore publiée et nous sommes invités à l’appliquer !
Dans quel état de Droit sommes nous ? la chienlit ! Plus rien ne vaut .#EnMarche : Bande d’incompétents ou de je m’enfoutisme ! Cela se terminera mal .— christine Boutinن (@christineboutin) May 11, 2020
Le chaos est comme par hasard l’outil numéro un de contrôle social dans la main des néolibéraux. C’est la politique du désordre permanent qui empêche ou doit empêcher toute construction de pensée rationnelle, et donc de résistance.