Nul ne peut prévoir le résultat du référendum qui se tiendra en Grèce le 5 juillet prochain. Les électeurs grecs sont soumis à une pression tant économique que médiatique sans précédents pour les convaincre de voter « oui ».
Les exemples ici abondent, depuis les déclarations des hiérarques de l’Union européenne (les Juncker, Schulz et autres) jusqu’aux pressions faites par les entreprises grecques, en passant bien entendu par la pression la plus importante, et la plus significative, celle de la Banque Centrale européenne qui a coupé l’accès au compte Target2 des entreprises grecques, les empêchant de commercer avec l’étranger.
On est en train d’étrangler la Grèce, en la privant de liquidités, et ce au moment même ou le FMI reconnaît le bien-fondé des positions défendues par le gouvernement d’Alexis Tsipras. L’ampleur de l’ingérence européenne est sans égale ; elle constitue un scandale inouï et un déni de démocratie immense. Elle jette un doute sur l’honnêteté du résultat si le « oui » devait l’emporter.
Mais, ce référendum a permis en quelques jours d’opérer un dévoilement important de l’attitude tant de l’Eurogroupe que de l’Union européenne. Ce dévoilement de la nature réelle des institutions européennes est un fait important pour l’ensemble des peuples qui vivent sous ce qu’il nous faut bien aujourd’hui appeler la coupe de l’UE. Il faut donc ici faire le bilan de ce que nous avons appris à la fois dans les mois qui nous séparent de l’élection de janvier dernier et surtout dans les jours qui ont suivi l’annonce du référendum.
Lire la suite de l’article sur russeurope.hypotheses.org