Pour la Ligue des Droits de l’Homme de Nouvelle-Calédonie « le racisme institutionnalisé et les discriminations avérées et incontestables » s’exerceraient uniquement « à l’encontre des populations non blanches ». La ligue explique ainsi pourquoi elle n’entreprend pas d’action sur les cas de racisme anti-blanc. Bicolore ?
La ligue le dit elle-même, elle est « régulièrement accusée de se montrer partisane dans son combat contre le racisme et les discriminations ». Beaucoup d’observateurs lui reprochant en fait de nier et surtout de ne jamais réagir lorsque des cas avérés de racisme sont commis contre des personnes « blanches » sur le territoire, la LDH-NC a tenu à s’expliquer. Si l’association concède que le racisme n’épargne aucune communauté et qu’il est, sous toutes ses formes, intolérable, elle met cependant l’accent sur un autre racisme qui existe selon elle, lequel serait plus « insidieux » car il serait exercé par toute la société et ses institutions.
Celui-ci serait systémique ou institutionnel :
« Le racisme systémique s’exprime le plus souvent sous la forme de discriminations (au logement, à l’embauche, dans l’offre d’un bien ou d’un service…) très difficiles à démontrer. Or, en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, il est avéré et incontestable que ces discriminations s’exercent à l’encontre des populations non-blanches ». (Communiqué LDH-NC, 25/04/16)
De façon un peu unilatérale, la commission Racisme, Genre et Discriminations de la ligue prétend donc qu’il n’existe pas de racisme anti-blanc :
« Pour que l’on puisse légitimement parler de "racisme anti-blanc", il faudrait que l’histoire contemporaine et celle des siècles passés prouvent l’existence durable d’un phénomène massif, fauteur de discriminations et aux conséquences humaines et sociales gravissimes pour ses innombrables victimes, en raison de leur peau blanche. Ce n’est pas le cas ». (Communiqué LDH-NC, 25/04/16)
Autant dire que le sujet n’existerait simplement pas ? C’est à croire. Reste que la LDH défend par la suite un « choix assumé » de mener uniquement des actions « ciblées » sur le racisme institutionnalisé qui, par la définition citée plus haut, ne concernerait pas les actes de racisme perpétrés contre des personnes à la peau blanche…