Bien qu’elles ne cessent de contrevenir à la loi, ces associations reçoivent tous les ans plus de 200 millions de subventions publiques pour saper ce qu’il reste des frontières nationales…
Article extrait des Enquêtes du contribuable n°8 décembre 2014/janvier 2015, « Associations : comment elles vivent de l’argent public ».
« Il nous arrive d’enfreindre des lois injustes », revendique Richard Moyon, porte-parole de l’association Réseau éducation sans frontières (RESF). Pour ce prof d’histoire-géo qui ressemble comme une goutte d’eau à Raymond Domenech, ces « actes de désobéissance civile » sont assimilables à ceux des médecins qui pratiquaient l’IVG avant que la loi ne l’autorise.
Créée en 2004 par des enseignants avec le soutien du MRAP, de la LCR, du PC, d’ATTAC et autres organismes, d’extrême gauche, RESF a pour objectif de régulariser les jeunes clandestins scolarisés en France.
RESF s’est calcifié autour du slogan « Laissez-les grandir ici ». Opposé aux expulsions, même si les parents font l’objet d’une décision de reconduite à la frontière, le collectif organise des parrainages de « sans-papiers » en jouant sur les subtilités de la loi de janvier 2013 qui a supprimé le délit d’aide au séjour irrégulier des étrangers dès lors que « l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte ». RESF bénéficie du soutien d’apôtres de la bien-pensance comme Jeanne Balibar, Mathieu Amalric, Josiane Balasko, Charles Berling, ou encore Laurent Cantet.
Défense de Leonarda, l’adolescente rom expulsée en 2013 ; soutien à un groupe de « jeunes » migrants en Haute-Savoie ; mobilisation en faveur de Cheick Traore, un lycéen ivoirien « sans-papiers » en région parisienne ; défense de sept familles originaires d’Albanie, d’Arménie, du Kosovo et du Maroc dans le Gers… RESF n’est pas la seule association à lutter en faveur de l’accueil des immigrés. De Hors la Rue (fondée par Miloud Oukili, un ancien clown de l’Ecole du cirque d’Annie Fratellini), au GISTI, sans oublier La Cimade, l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), ou France Terre d’Asile, les associations subventionnées pour organiser le « grand remplacement », selon la formule de l’essayiste Renaud Camus, sont légion.
Si l’on se fie au rapport d’un fonctionnaire de la police aux frontières (PAF) cité par Le Figaro en octobre dernier, près de 10 000 migrants en provenance de Syrie, de Libye, d’Érythrée et d’autres territoires d’Afrique subsaharienne passent en France chaque mois après leur appontage à Lampedusa. Environ 40% de ces clandestins sont appréhendés par la PAF. Le reste essaie de gagner d’autres pays européens, comme l’Allemagne, ou séjourne clandestinement en France. Tous ces arrivants donnent du grain à moudre à ces associations qui demandent au gouvernement d’ouvrir plus largement les bras et de leur donner davantage de moyens.
Selon Jean-Paul Gourévitch, spécialiste de l’Afrique et des migrations et auteur de plusieurs études pour Contribuables Associés sur le sujet (lire son entretien « La comptabilité des associations pro-immigrés est parfois opaque » pages 34-35), le montant des aides peut être estimé à 200 millions d’euros pour celles qui viennent en aide aux clandestins et de 230 millions pour celles visant l’intégration des migrants.
Certains partis politiques soutiennent l’action de ces associations, comme le groupe écologiste au Sénat qui a, par exemple, pioché dans sa réserve parlementaire de 2013 pour verser 20 000 euros à l’Anafé, 15 000 euros à La Cimade, 10 000 euros à Citoyens du Monde ou encore 6 000 euros à « Sortir du colonialisme ».