Pari quasi-réussi pour l’exécutif avec une infime progression du nombre de chômeurs, qui atteint 3 553 500 personnes.
Seules 1 300 personnes se sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A en juin. Pour la catégorie B (activité réduite de courte durée), on a pu constater une hausse de 0,9%, et une baisse de 2,1% (activité réduite de longue durée) pour la catégorie C.
Mais il y a un bémol de taille à ces « bons chiffres » : un nouveau mode de calcul. En effet, à partir de juin 2015, Pôle emploi a mis en place des outils nouveaux pour mieux connaître la situation des demandeurs d’emplois (en mettant l’accent sur un meilleur repérage des personnes en formation, en service civique ou en contrat aidé) Ainsi, sans cette nouvelle entourloupe, l’augmentation pour la catégorie A aurait été de 10 000 personnes et non de « seulement » 1 300.
Ce qui n’empêche pas le ministre du Travail, François Rebsamen, de tresser des lauriers à l’action du gouvernement :
« Les évolutions positives de plusieurs indicateurs ces derniers mois traduisent l’amélioration du contexte économique. (...) Elles témoignent des premiers effets du pacte de responsabilité et de solidarité et plus généralement de nos politiques de soutien à la création d’emplois. »
Reste un petit détail, qui semble échapper pour l’instant au gouvernement : il peut, sur le papier, cacher l’ampleur de la crise, mais il ne pourra pas dissimuler ses conséquences sociales.