Ça remue un peu du côté de l’Angleterre, malgré une grande enquête léthargique, dont les victimes n’attendent plus rien. Quelques politiciens risquent d’être cités très prochainement dans la presse, dont un ministre de Tony Blair, et plusieurs victimes commencent à montrer que c’était le même vaste réseau pédophile qui était actif dans tout le Royaume-Uni, et baladait les gamins aux quatre coins du pays.
On sent vraiment ces derniers temps que les autorités anglaises sont très occupées à éviter qu’il n’y ait trop de vagues à propos des réseaux pédophiles VIP, ou plutôt du réseau. Récemment, des journalistes australiens se sont penchés sur cette affaire et ils ont été choqués de constater qu’elle est loin de faire la Une des médias.
Les Australiens ont expliqué comment des enfants, souvent les plus vulnérables, étaient « systématiquement » prostitués « aux hommes les plus puissants », dans les renseignements et la politique. Il est clair que l’impunité a été de mise. Un exemple qui illustre parfaitement cet état de fait sont les 11 réveillons de premier de l’an successifs que Thatcher a passés avec Jimmy Savile. Mais, il est vrai que Thatcher aimait s’entourer de pédophiles.
Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas les médias français qui seraient choqués par de banales histoires de meurtres d’enfants commis par des ministres et des députés avec la complicité d’assassins d’enfants avérés et condamnés pour cela. En Belgique non plus, d’ailleurs je n’ai pas vu qu’on y parlait de cette affaire du tout.
Les couacs de la grande enquête
Le 9 juin, après moult péripéties dont on a déjà parlé, la « grande enquête » sur l’étouffement des dossiers de réseaux pédophiles VIP (depuis 1970 jusqu’aux années 90 seulement, comme si tout cela avait brutalement commencé en 1970 et cessé malgré l’impunité dont ont bénéficié les abuseurs) a donc démarré. Ce n’était pas vraiment en grande pompe, après plus d’un an de bugs et négociations entre les survivants d’abus sexuels et les autorités.