Les personnes « perçues comme non-blanches » incarnent trop souvent des rôles négatifs à la télévision et restent aussi peu nombreuses qu’en 2014, regrette le Conseil supérieur de l’audiovisuel dans un rapport paru mercredi.
Pour la première fois, le Conseil suggère une « modification législative », « qui lui permettrait d’exiger davantage de la part des diffuseurs ». Pour l’heure, les chaînes doivent simplement prendre des engagements volontaires chaque année sur le thème de la diversité.
« Il faut aller chercher les concessions une par une auprès des chaînes, puisque nous n’avons pas assez d’appui dans la loi », a expliqué à l’AFP Mémona Hintermann, conseillère au CSA en charge de la diversité.
S’agissant des « attitudes », « celles qui sont négatives sont incarnées à 29 % par des personnes perçues comme "non-blanches" alors que les attitudes positives ne le sont qu’à 12 % pour les personnes perçues comme "non-blanches" », relève le Conseil dans ce premier rapport annuel sur la diversité remis au Parlement.
« Si le taux de personnes perçues comme "non-blanches" est de 21 % pour les figurants, il n’est que de 9 % pour les héros », poursuit le régulateur, et le taux de personnes perçues comme non-blanches atteint 37 % « s’agissant des activités considérées comme marginales ou illégales ».
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Le CSA relève également que, « plus une émission représente une catégorie sociale élevée, moins la part des personnes perçues comme non-blanches est importante ».