Nous parlions ce matin, dans notre nécrologie d’Alain Delon, de cette France qui va à vau-l’eau. Bien sûr, nous ne sommes ni naïfs ni dupes et ne méconnaissons pas que la France d’après-guerre n’est pas la paradis qu’on imagine aujourd’hui avec nostalgie. Mais quand même ! On peut juger cette époque sévèrement, mais lorsqu’on la compare à notre période contemporaine, quelle claque !
Ci-dessous, le papier du Figaro aborde le sujet de la santé. Mais nous pourrions poursuivre l’analyse à l’envi : justice, police, éducation, services publics, honneur et probité politiques, etc.
Ainsi donc, le chef du service des urgences du CHU de Nantes – le professeur Éric Batard, nous n’inventons rien – nous apprend avec presque un air de victoire, que « le délai de passage a été en moyenne de neuf heures entre mi-juillet et mi-août, ce qui est élevé, mais comparable à d’autres CHU »...
On en rigolerait si ce n’était si dramatique. Partir aux urgences sauver sa vie et en revenir en l’ayant perdue. Bien sûr, le pauvre professeur n’est qu’un rouage dans un système qui le dépasse, mais que n’a-t-il protesté quand on a dépecé la France petit à petit ?
C’est même bien plutôt dans les rangs des grands partis traditionnels qu’on retrouve ces chefs de cliniques ou ces responsables d’hôpitaux, qu’on pense aux Douste-Blazy, aux Debré, Cahuzac ou autres Kouchner. Bourgeoisie installée, conformiste à souhait, carriériste et terrorisée par le déclassement social qu’impliquerait une pensée différente ou pire, une rébellion contre ses propres pairs.
Quelques courageux l’ont fait, on se rappellera des Professeurs Raoult, Montagnier ou Perronne. Pour combien de couards ou, pire, de complices ?
Le CHU de Nantes dément avoir laissé mourir quatre patients en file d’attente
La direction du centre hospitalier reconnaît un décès survenu début août. Trois autres disparitions déplorées par les syndicats auraient, en revanche, bien été traitées par les urgences de l’établissement.
Bataille de chiffres. Il y a dix jours, les syndicats du CHU Nantes s’émouvaient de l’engorgement record des urgences de leur établissement, qui aurait mené, depuis le début de l’été, au décès de quatre patients en zone d’attente, dans des conditions indignes. Accablée par les réactions suscitées par cet esclandre, la direction du centre hospitalier est montée au créneau, le 16 août, pour démentir la version des événements présentée par les représentants du personnel. Comme l’établissement de santé l’avait déjà signalé au début du mois, il ne considère comme accidentel qu’un seul des quatre décès pointés du doigt.
« Ce décès est intervenu après qu’une première prise en charge infirmière et médicale a été mise en œuvre dès l’arrivée de la patiente aux urgences, conformément aux protocoles en vigueur », indique la direction du CHU de Nantes dans un communiqué. Chef du service des urgences de l’établissement, le professeur Éric Batard ajoute que l’état de cette patiente décédée en zone d’attente « ne présentait pas de critères nécessitant de la faire passer avant les patients déjà présents, pour préciser le diagnostic ». Les trois autres décès dont les syndicats se sont fait l’écho seraient intervenus après prise en charge médicale. Ils seraient ainsi à ranger parmi les morts usuelles que compte ce service qui accueille 90.000 patients par an.
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