Selon une étude du cabinet McKinsey publiée mercredi 29 novembre, 15 % des tâches seront automatisées d’ici à 2030, entraînant des changements de métiers pour 14 % de la population active mondiale, voire un tiers dans les pays développés.
Tous remplacés par des robots et des intelligences artificielles ? La question taraude les économistes. Une nouvelle étude du cabinet McKinsez publiée mercredi 29 novembre estime qu’environ 15 % des tâches seront automatisées d’ici à 2030 avec de fortes variations selon les pays, allant de 9 % en Inde jusqu’à 23 et 24 % aux États-Unis et en Allemagne, voire 29 % au Japon.
De manière générale, les pays les plus développés ressentiront davantage l’impact de l’automatisation car le coût du travail y est plus élevé. Les conséquences de l’automatisation varient également selon les secteurs et les fonctions, souligne le rapport. Les métiers de l’industrie manufacturière seront les plus touchés, alors que les postes de management seront moins affectés.
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Le Figaro a développé les prévisions de Kinsey, en faisant la différence entre pays technologiquement avancés et pays qui ont encore une marge de progression dans ce domaine. Ces derniers seront logiquement moins impactés par l’automatisation.
L’automatisation bouleversera 375 millions d’emplois d’ici à 2030
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« Alors que moins de 5 % des métiers actuels sont totalement automatisables, environ 60 % des métiers ont au moins 30 % de leurs activités qui peuvent être automatisées », estime l’étude. Les possibilités d’évolution sont donc énormes et les marges d’incertitude tout aussi grandes. Dans son scénario central, McKinsey prévoit que 375 millions de gens, soit 14 % de la main-d’œuvre mondiale, vont devoir changer de métier et acquérir de nouvelles compétences du fait de l’automatisation.
Mais cette moyenne mondiale est trompeuse. L’impératif de changement sera bien plus fort dans les pays avancés que dans les économies émergentes. Aux États-Unis, au Japon et en Allemagne, pour lesquels McKinsey a mené des enquêtes spéciales, la proportion des gens obligés de changer en profondeur professionnellement pourrait atteindre respectivement 32 %, 46 % et 33 %.
La pression du changement ne portera que sur 13 % des Chinois, 6 % des Indiens et 10 % des Mexicains : ils sont relativement plus jeunes et leurs économies étant moins proches de la « frontière technologique », ils gardent des marges de progression dans des formes de travail plus classiques.
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McKinsey a établi une grille générale des métiers face à l’automatisation. Expertise, contact avec les gens et gestion des tâches : ces trois qualités, qui sont celles des professions médicales, de l’enseignement ou des managers d’entreprises, les rendent moins vulnérables.