Invité de la Matinale de LCI ce jeudi 30 novembre 2017, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy a distillé sa pensée dans les domaines de la géopolitique et de la santé (il est notamment favorable au joint électronique). Morceaux choisis.
Quand les présidents américains précédents, que ce soit Bush ou Clinton, menaient la politique atlanto-sioniste agressive que l’on connaît, Bernard était très américanophile. Depuis l’élection de Trump, on sent que le « french doctor » regrette l’Amérique de Bush, des Bush, celle de l’après-11 Septembre, celle de toutes les conquêtes et de toutes les destructions (Serbie, Afghanistan, Irak, Libye).
De la part d’un médecin de formation, ce manque de compassion interroge. Pour lui, le général croate reste un criminel de guerre. On rappelle que le TPI est à la solde des États-Unis, c’est-à-dire de ceux qui ont eu intérêt au démembrement de la Yougoslavie. Le reste est de la littérature.
Aucrun regret non plus pour la Libye, ce pays africain organisé et indépendant qui a été déstabilisé et démembré par la même coalition occidentale, une coalition menée par le trio Sarkozy-BHL-Kouchner. On retrouve toujours les mêmes partenaires dans les ingérences et les prédations meurtrières sous couvert d’« humanitaire ».
Fidèle à la ligne atlanto-sioniste, Bernard souhaite que le choc migratoire soit également partagé par tous les pays européens. En bon agent pro-américain et prosioniste, il propose tout simplement l’éclatement de l’Europe des peuples, des nations européennes, par l’injection de migrants africains, pour lesquels la coalition a ouvert les portes en Libye après 2011. Le plan est machiavélique, mais bien réel. Il y a plusieurs façons de détruire ou de soumettre un pays pas assez aligné sur l’Empire : la guerre, la dette, ou l’invasion migratoire.