La nouvelle vient de tomber : le traditionnel défilé ultra-bling des « Anges » de Victoria’s Secret ne se tiendra pas cette année. Une petite révolution pour la multinationale de la lingerie, qui avait fait de ce moment son événement phare.
Engluée dans des scandales à répétition, la firme n’a pas réussi à s’acheter une nouvelle image. L’annonce de l’arrivée, en août dernier, d’un premier mannequin transgenre, Valentina Sampaio, au sein du club prisé des visages de la marque, n’a pas suffit a endiguer le flot de critiques. Quant à ce projet de nouvelle campagne publicitaire, plus « body positive », dont l’existence avait été révélé par le Wall Steet Journal un mois plus tard, il a tout simplement été abandonné, suite aux accusions de « féminisme washing » parues dans presse et sur les réseaux sociaux après le papier du quotidien américain.
Rien ne semble endiguer le flot de polémiques qui pulvérise régulièrement l’image de la marque.
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L’ombre de Jeffrey Epstein
L’inculpation et l’enquête visant l’homme d’affaires Jeffrey Epstein a révélé des liens plus qu’étroits entre ce dernier et Leslie Wexner, le patron de L Brands, le conglomérat dont fait partie Victoria’s Secret. Il aurait engagé Epstein dans les années 1990 pour gérer ses affaires financières. Surtout, selon le New York Times, Epstein se serait fait passer pour un chasseur de talents employé par Victoria’s Secret en 1997, dans le but d’abuser de la mannequin Alicia Arden, l’invitant dans sa chambre d’hôtel pour « passer une audition ».
Et si Wexner a assuré « avoir pris ses distances avec Epstein bien avant son inculpation », The Model Alliance et une centaine de mannequins – dont Christy Turlington, Milla Jovovitch et Douzten Kroes – ont signé une lettre ouverte destinée à John Mahas l’incitant à s’attaquer aux abus sexuels qui gangrènent l’entreprise.
« Des gros titres sur l’affaire Jeffrey Epstein, ami et associé de Leslie Wexner – PDG de L Brands –, aux plaintes de comportements sexuels abusifs contre les photographes Timur Emek, David Bellemere et Greg Kadel, il est profondément choquant que ces hommes semblent avoir exploité leurs relations de travail avec Victoria’s Secret pour attirer et harceler des jeunes filles vulnérables » peut-on lire dans la lettre.
En juillet dernier, le compte Instagram @diet_prada partageait par ailleurs des témoignages de mannequins, pour la plupart mineures, accusant le photographe Timur Emek d’agressions sexuelles, de harcèlement et de viol.
Épinglée par la presse, les mannequins et plus largement sur les réseaux sociaux, le fantasme Victoria’s Secret n’est plus. D’autant que la concurrence inquiète le chiffre d’affaires annuel de la marque.
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