Des soldats condamnés pour crimes de guerre graciés par le Président, au retrait de Syrie, en passant par le rejet des militaires transgenres, les décisions du commandant en chef Donald Trump s’avèrent de plus en plus déstabilisantes pour le Pentagone.
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Administration « dysfonctionnelle »
Il y a eu aussi l’affaire du défilé militaire souhaité par M. Trump, qui a outré des militaires américains peu enclins à faire ainsi étalage de leur puissance devant un élu, mais surtout les annonces successives du Président sur le retrait des forces américaines de Syrie, auquel l’armée américaine s’oppose farouchement.
C’est d’ailleurs la première annonce unilatérale sur ce retrait, en décembre 2018, qui a conduit l’ex-ministre de la Défense Jim Mattis, un ancien général des Marines, à démissionner avec fracas. Dans une lettre soufflet à Donald Trump, il avait rappelé notamment au Président les devoirs des États-Unis envers leurs alliés.
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M. Trump a été accusé à plusieurs reprises de politiser l’armée. Notamment en juin 2019, lorsque la Maison-Blanche avait demandé, à l’occasion d’une visite du Président au Japon, à ce que le nom d’un destroyer lance-missiles baptisé en l’honneur du sénateur défunt John McCain, qu’il détestait, soit tenu hors de sa vue.
Et plus récemment, la Maison-Blanche a publiquement douté de la loyauté d’un militaire médaillé, le lieutenant-colonel Alexander Vindman, témoin-clé de l’enquête en destitution contre Donald Trump.
« Il y aura toujours des frictions dans les relations entre civils et militaires », analyse pour l’AFP Peter Feaver, un expert des forces armées à l’université de Duke. Mais même si les interventions du Président pour annuler les décisions de la justice militaire « font partie de ses prérogatives, ce n’était pas faire preuve de sagesse ».
Le sénateur démocrate Jack Reed est allé plus loin en qualifiant ces interventions de « honteuses et irresponsables » et en dénonçant une administration Trump « dysfonctionnelle ».
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