L’affaire qui a coûté son poste à Richard Spencer concerne Edward Gallagher, un soldat d’élite accusé de crimes de guerre que le président américain défend envers et contre tout.
Le départ de Richard Spencer a été fracassant. Dans sa lettre de démission publiée dimanche 24 novembre au soir, le patron de la Navy des États-Unis s’explique.
« Il est devenu évident [que] je ne partage plus la même compréhension des principes fondamentaux de l’ordre juste et de la discipline avec le commandant en chef qui m’a nommé. Je ne peux pas, en toute conscience, obéir à un ordre qui, à mon avis, enfreint le serment sacré que j’ai prêté en présence de ma famille, devant mon drapeau et ma foi pour soutenir et défendre la Constitution des États-Unis. »
Richard Spencer a été limogé officiellement par le secrétaire à la Défense, Mark Esper, pour avoir pris contact avec la Maison-Blanche sans l’informer. Mais son éviction constitue surtout l’épilogue d’une épreuve de force imposée par le président américain, Donald Trump, à ses militaires à propos du sort d’un soldat d’élite accusé de crimes de guerre, Edward Gallagher, membre des commandos de marine (SEALs).
Ce dernier s’était pris en photo devant le cadavre d’un combattant de l’organisation État islamique, fait prisonnier et frappé avec un couteau de chasse pendant la bataille de Mossoul, en Irak, en 2017. Un scandale qui s’ajoutait à une longue liste de violences outrancières et aux menaces de mort proférées par le militaire contre des soldats de son unité pour les dissuader d’avertir leurs supérieurs.
Poursuivi par la justice militaire, Edward Gallagher a pu cependant compter sur d’utiles soutiens selon David Ignatius, du Washington Post, dont des proches de l’avocat personnel du Président, Rudy Giuliani. Un ancien militaire devenu un soutien sans nuances du Président sur la chaîne conservatrice Fox News, Pete Hegseth, s’est également transformé en porte-parole officieux du SEAL. Alors que la Navy entendait faire un exemple du cas du soldat d’élite, incarnation de la dérive de forces spéciales qui charrient leur lot de scandales, dont des faits de corruption, Donald Trump s’est interposé.
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Présidentielle de 2020 : Michael Bloomberg
se lance officiellement dans la course
Le milliardaire américain a annoncé dimanche sa candidature à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020. Une entrée en course qui n’est pas sans risques.
Un second milliardaire s’est ajouté, dimanche 24 novembre, à la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020. L’ancien maire républicain de New York, passé par la case indépendant puis démocrate, Michael Bloomberg, 77 ans, fondateur de la puissante agence de presse qui porte son nom, a annoncé une candidature qu’il avait pourtant écartée au début de l’année. « Je suis candidat à la présidentielle pour battre Donald Trump et reconstruire l’Amérique », a-t-il assuré sur son site de campagne.
Il rejoint le philanthrope Tom Steyer, dont la fortune ne semble d’aucun secours, pour l’instant, pour convaincre les électeurs démocrates. Les deux hommes se sont engagés au cours des dernières années dans des causes auxquelles les progressistes sont sensibles : l’environnement, les inscriptions sur les listes électorales que compliquent à dessein les États républicains, ainsi que l’encadrement du marché des armes à feu.
L’annonce de Michael Bloomberg, qui a mis en avant son expérience, est passée par un acte de contrition et un énorme chèque.
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