La question ne se pose même pas puisque Le Figaro du 5 avril 2018 y répond :
« Depuis son élection, Emmanuel Macron se montre un élève consciencieux du FMI, de l’OCDE et de la Commission européenne, en suivant parfaitement leurs recommandations libérales en matière économique. »
Mais ce que le journal de droite considère comme un progrès dans le réalisme économique (sur lequel la France serait en retard) ne l’est pas pour tout le monde. Le corps électoral français, peu conscient de réalités économiques et de politique profonde, s’est fait abuser en beauté par le petit génie des affaires.
« Ministre de l’Économie enthousiaste, banquier d’affaires inventif, inspecteur des finances remarqué… Avec Emmanuel Macron, la France s’est dotée d’un président familier des affaires économiques, un proche de grands patrons et de théoriciens émérites. »
D’où le danger de la séduction en politique... N’y voyant pas malice, ou pas trop, la journaliste du Figaro souligne l’origine de la politique économique ou plutôt de la saignée imposée aux Français par le nouveau président :
« Et pourtant, presque un an après son entrée à l’Élysée, il est difficile de déceler une patte personnelle dans les réformes présentées. Sur le volet économique, pour l’instant, le président applique les recommandations des experts. Ainsi le doublé libéral d’entrée de quinquennat – l’assouplissement du Code du travail assorti d’une baisse de la fiscalité sur le capital – était réclamé depuis des années par les grandes institutions internationales : FMI, Commission européenne, OCDE. »
Bref, tout ce qui fait le mondialisme et sa version continentale, l’européisme. Toutes les mesures engagées par l’exécutif suivent un plan prévu de longue date par l’OCDE :
« simplifier et raccourcir les procédures de licenciement, fusionner les branches professionnelles, certifier les formations proposées par les organismes privés, aller vers un système de retraite universelle, abaisser la masse salariale de la fonction publique, baisser l’impôt des entreprises... »
Alors, Macron, bon petit soldat et serviteur de l’oligarchie mondialiste représentée par l’OCDE, le FMI et la CE (Commission européenne) ? Réponse d’Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE :
« Nous avons connu et bien travaillé avec Emmanuel Macron quand il était secrétaire adjoint de l’Élysée, nous avons soutenu sa loi quand il était ministre de l’Économie mais, alors, les conditions n’étaient pas encore réunies, il n’était pas aux commandes. Aujourd’hui, il y a les conditions, il y a la conviction, il y a la vision ! »
Il y a aussi la déconnexion, et le retour du réel.