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Bruno Bonnell, député LREM : "Ce qui se dit en circo, j’en ai rien à foutre"

Il y a 12 ans, le mensuel de vulgarisation économique Capital publiait un sujet sur Bonnell et sa société Infogrames.

« Plus ses finances vont mal, plus le PDG, crâne rasé et épaules carrées est d’humeur massacrante. Ses employés ont donc du souci à se faire ! Car Infogrames, sans le moindre euro de bénéfice depuis six ans s’est enfoncé un peu plus dans le rouge l’an dernier : ses pertes ont quadruplé à 150 millions d’euros et son chiffre d’affaire a baissé de 32%, à 391 millions. Pour ne rien arranger, Bruno Bonnell a dû déprécier de 125 millions d’euros les actifs de son groupe. Et cela, selon nos informations, sous la pression de l’autorité des marchés financiers (AMF) qui a enquêté pendant plusieurs mois, subodorant que les comptes ne reflétaient pas la situation réelle de l’entreprise. »

« Fondé en 1983 au fond d’un garage de la banlieue lyonnaise le groupe fait les frais d’une expansion très audacieuse aux États Unis. En 1999, puis en 2000 Bonnell avait emprunté près de 200 millions d’euros pour racheter ses concurrents américains GT et Hasbro Interactive, propriétaire de la marque mythique de jeux vidéo Atari (Pacman, Space Invaders…). Le PDG d’Infogrames considéré à l’époque comme un visionnaire avait misé sur le lancement rapide de best sellers pour faire renter de l’argent et rembourser sa dette.
Mais GT et Hasbro ne sont jamais sorti du rouge et ont plombé les comptes d’Infogrames USA rebaptisé en 2003 Atari. L’an dernier, la filiale a ainsi enregistré une perte opérationnelle record de 200 millions d’euros. »

« Ces difficultés le PDG les doit en partie à son style de managment pas toujours rationnel, qu’il a voulu imposé aux Américains. Ces derniers pourtant ont d’abord était bluffé par l’infatigable “Frenchy” qui n’hésitait pas à se déguiser en irréductible gaulois pour assurer en personne la promo de son jeu Astérix. Ou divertir lui même ses salariés en montant son numéro de trapéziste volant. Mais les managers ont vite déchanté quand ils se sont rendu compte que le grand patron ne pouvait s’empêcher de mettre son nez partout. “Bruno Bonnell remettait systématiquement en cause les décisions prises par ses collaborateurs en donnant à leurs équipes des décisions totalement opposées” confie un ancien administrateur.
Incapable de déléguer la moindre parcelle de pouvoir le PDG “survitaminé” a ainsi usé une bonne vingtaine de dirigeants depuis cinq ans. Dans les studios de développement cette valse des chefs a retardé la commercialisation de nombreux titres. “En 2002 j’ai vu passer trois responsables de projet dans l’année” se souvient un ancien graphiste. En 2003 le jeu d’action Mission impossible a ainsi raté le rendez vous des fêtes de Noel, crucial pour les ventes. »

- La Rédaction d’E&R -

 


 

Sur les bancs de l’Assemblée, il est l’un des visages les plus connus de la majorité présidentielle. Dans son numéro du samedi 31 mars, Le Monde dresse le portrait de Bruno Bonnell, député LREM de la 6e circonscription du Rhône, et décrit la vision bien particulière de l’ancien entrepreneur sur sa fonction de parlementaire. Soit un détonnant mélange de totale liberté de parole, d’invisibilité sur le terrain, et de mutisme à l’Assemblée nationale.

 

Elu avec 60,32% des voix contre l’ancien ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, Bruno Bonnell est très vite devenu à 59 ans l’un des bons clients de la majorité, régulièrement invité dans les médias. Mais à en croire le quotidien du soir, il semble préférer la lumière des plateaux à l’air de sa circonscription. « Pas d’affiche à son effigie pour signaler sa présence, narre Le Monde en décrivant sa permanence. Le local (...) n’a pas vocation à recevoir les électeurs ».

« Je ne suis pas là pour faire l’assistante sociale. Pour les places en crèche ou les logements, allez voir ailleurs », justifie auprès de ses électeurs le récent député, selon qui « il faut sevrer la population des vieilles pratiques. Je suis un élu de la nation ». Le Monde précise également que Bruno Bonnell a séché toutes les commémorations à l’exception de celles du 11-Novembre. Et le député de conclure, interrogé sur la perception par ses électeurs de sa discrétion à l’Assemblée : « Ce qui se dit en circo, j’en ai rien à foutre ».

[...]

Car cet ancien proche de Gérard Collomb l’assume, quitte à prêter le flanc aux critiques visant les députés LREM depuis le début du quinquennat : « Ce qui lie le groupe La République en marche, c’est Macron. Comme on n’a aucune base idéologique, on n’a pas de repères ».

Dur à cerner, Bruno Bonnell l’est encore plus quand il présente l’une de ses devises fétiches. « Never believed in your own bullshit », soit « ne jamais croire à ses propres conneries ». De toute façon, bientôt un an après son élection, le marcheur ne se projette de pas dans l’avenir. Être député, « c’est une étape de carrière (...) je vais recréer des boîtes, je ne sais faire que ça ».

Lire l’article entier sur marianne.net

La catastrophe annoncée, sur E&R :

Échapper à la dégénérescence de la démocratie bourgeoise
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