Il a coréalisé Astérix aux Jeux olympiques, a produit le biopic en deux parties de Jacques Mesrine avec Vincent Cassel et a connu la gloire en produisant The Artist, qui a décroché six César et cinq Oscar. Mais à 46 ans, Thomas Langmann est un producteur dans la tourmente. Après la plainte de son épouse Céline Bosquet pour menaces réitérées de violences et harcèlement, il a placé ses deux sociétés de production (La Petite Reine SAS et La Petite Reine Production SAS) en procédure de sauvegarde, première alerte préventive pour éviter la cessation de paiement.
« C’est une mesure provisoire qui permet de traverser une période difficile », a affirmé au Figaro Langmann, qui n’a pas souhaité répondre à nos questions. Tout en soulignant qu’il n’y avait aucun licenciement. Mais les chiffres ne trompent pas : ses dernières productions ont été des échecs, parfois retentissants. Depuis 2014, Colt 45 n’a engrangé que 65 000 entrées, The Search 68 000, Un moment d’égarement 854 000 spectateurs, À fond 944 000 et Stars 80, la suite 325 000, alors que chaque film a coûté entre 12 et 20 millions d’euros.
Une « cour » composée de « béni-oui-oui »
« Pour se renflouer », dixit un proche, Langmann a commencé en 2016 à vendre la collection de tableaux de maîtres de son père, le cinéaste Claude Berri. Au grand dam de certains musées parisiens, qui espéraient recevoir des toiles en donations.
Plusieurs de ses ex-collaborateurs expliquent le naufrage de La Petite Reine par ses « dysfonctionnements ». Et notamment par l’omnipotence de son patron, entouré d’une « cour » composée de « béni-oui-oui » voire de « sangsues » auquel Langmann inspire « du respect ou de la crainte ».
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« Depuis le succès de The Artist, on ne peut plus dire non à Thomas »
Beaucoup reconnaissent au producteur des « éclairs de génie » – comme celui d’avoir financé The Artist alors qu’aucun de ses collègues n’y croyaient. Dans la troupe de Stars 80, beaucoup défendent un « gamin génial », « qui adore la musique, filmait avec son smartphone les artistes et chantait avec eux pendant les répétitions ».
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Fâché avec de nombreux collaborateurs
Dans l’équipe du film Colt 45, on se souvient avec amertume des essais passés pour l’un des rôles par Matthias Schoenaerts et JoeyStarr.
« Matthias, qui venait d’être choisi par Jacques Audiard pour “De rouille et d’os”, avait été exceptionnel sur les auditions, raconte un témoin. JoeyStarr, lui, avait totalement raté sa prestation. On était tous d’accord… Mais Thomas n’a rien voulu entendre. Il a dit : “on prend Joey et pas l’autre Flamand, avec un nom imprononçable”. »
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Farid Khider, l’ami sulfureux de Thomas Langmann
Cet automne, pendant la promotion de Stars 80, la suite réalisé par Thomas Langmann, il était présenté comme le « bras droit » du cinéaste et producteur. Certains décrivent plutôt Farid Khider comme son « assistant » ou son « garde du corps ».
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Le grand public connaît ce beau gosse de 44 ans pour sa participation à La Ferme célébrités 3 sur TF1 en 2010. Une émission de téléréalité dans laquelle il s’était distingué par une altercation avec Adeline Blondieau, ex-épouse de Johnny Hallyday, qui l’avait menacé d’un couteau après un « comportement obscène ».
Condamné pour acquisition et détention illégale d’armes
Khider a aussi figuré dans les pages Faits divers des journaux. En octobre 2011, Farid accompagnait son frère lors d’un trafic de drogue à Orly quand ce dernier a été tué à la kalachnikov. En juin 2013, il a été condamné pour acquisition et détention illégale d’armes. Il a aussi passé six mois en prison pour des affaires d’extorsion de fonds en juin 2015. Et il y a un an, il a été blessé par balles lors d’un guet-apens devant son domicile de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) où nous avons essayé de le joindre hier.
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Dans une interview donnée en septembre dernier dans les locaux de La Petite Reine, la société de production de Langmann et diffusée sur Youtube, Khider assurait avoir « plein de projets », dont « une pièce de théâtre » et « un film sur (sa) vie : un Rocky à la française »