L’arrêt Roe v. Wade est un arrêt historique rendu par la Cour suprême des États-Unis en 1973 sur la question de la constitutionnalité des lois qui criminalisent ou restreignent l’accès à l’avortement.
Le 24 juin 2022, la Cour annonce qu’elle annule l’arrêt Roe dans l’affaire Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization au motif que le droit à l’avortement n’était pas « profondément enraciné dans l’histoire ou la tradition » de la nation américaine ni considéré comme un droit lorsque la clause de procédure régulière a été ratifiée en 1868. Cette décision laisse le libre choix à chaque État de faire sa propre loi sur l’avortement. Cela revient donc à dire que le peuple décide, État par État, ou par ses représentants, si l’avortement est autorisé ou non et dans quelles conditions.
Les anti-avortement peuvent remercier Donald Trump qui a fait grimper à 6 (sur 9) le nombre de conservateurs à la Cour suprême, permettant un tel revirement. Aussitôt, huit États ont interdit l’avortement : le Missouri, le Dakota du Sud, l’Oklahoma, l’Arkansas, le Kentucky, l’Alabama, la Louisiane et le Wisconsin.
En France, en 2020, il y a eu 30 IVG pour 100 naissances (source : INED). Depuis 1976, le nombre d’avortements a peu bougé, les chiffres évoluant entre 27 et 34 pour 100 naissances. Ainsi un enfant sur quatre est avorté !
Remi Tell, cofondateur du mouvement Le Peuple libre, Anne Trewby, cofondatrice du collectif Antigones, et Aude Mirkovic, juriste, reviennent sur la volonté du gouvernement d’inscrire l’IVG dans la Constitution.