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L’Arabie saoudite continue d’attaquer le Yémen, au mépris du droit international

L’Arabie saoudite se targue de ne plus utiliser de bombes à sous-munitions, qu’elle n’a peut-être plus en stock. Embarrassés, les Britanniques du ont admettre leur utilisation par les Saoudiens, pourtant interdite par les conventions internationales.

 

Pitié pour le Yémen ? Juste après avoir admis leur utilisation, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle renonçait à employer des bombes à sous-munitions sur ce petit territoire de la péninsule arabique, qu’elle bombarde depuis mars 2015. Et pas n’importe quelles bombes à sous-munitions : des bombes de fabrication britannique, vendues à l’Arabie saoudite dans les années 1980. Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, l’a même admis aux députées le lundi 19 décembre.

Mais il s’est voulu rassurant : elles n’ont été utilités qu’« en nombre limité »… Dans la foulée, Ryad a annoncé officiellement y renoncer. Coup de pression de la part des autorités britanniques ou occasion de se racheter une image à peu de frais ? Le Général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset n’est pas dupe :

« La pression internationale ? Je ne sais pas. Le rideau de fumée sur Alep est tellement important que ce qui se passe au Yémen passe relativement inaperçu. Ce sont des stocks en voie de diminution. Donc peut-être que ça vaut le coup d’annoncer qu’on ne va plus se servir de quelque chose que l’on a plus. […] Sur plan technique, ça sert surtout à massacrer des gens au sol, civils ou militaires. Il y en a eu un certain nombre de fabriquées, un certain nombre d’exportées. Ce sont des stocks en voie de diminution. Donc peut-être que ça vaut le coup d’annoncer qu’on ne va plus se servir de quelque chose que l’on a plus. »

Le ministre de la Défense été pris entre deux feux suite aux révélations du quotidien The Guardian. Le 18 décembre, sources à l’appui, le quotidien révélait que Michael Fallon était au courant des conclusions d’une enquête gouvernementale, qui affirme que l’Arabie saoudite a utilisé au Yémen des armes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni. Embarrassant pour les Britanniques, un peu moins pour les Saoudiens : l’Arabie saoudite n’a ni signé ni ratifié la convention relative aux armes à sous-munitions : elle s’autorise « implicitement » à les utiliser, estime le Général Brisset.

L’ONU s’inquiète de son côté des cibles frappées à répétition : marchés, hôpitaux, cliniques, écoles, usines, mariages et même funérailles, une cible pouvant difficilement prêter à confusion. En octobre dernier par exemple, une « information erronée » a coûté la vie 140 personnes et blessé 525 autre, dans la Capitale Sanaa. « Il semblerait que la coalition est responsable de deux fois plus de victimes civiles que toutes les autres forces réunies », a déclaré le Haut-Commissaire de l’Onu aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein. Il ajoute que la « quasi-totalité » d’entre elles sont victimes de raids aériens.

Lire la suite de l’article sur fr.sputniknews.com

Sur la déstabilisation programmée du Moyen-Orient, lire chez Kontre Kulture :

Qui veut détruire le Yémen ? Voir sur E&R :

 






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