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Les réflexions autour du revenu universel signent un retour en force dans le débat public de certaines économies européennes. Pour atténuer les effets de la crise, l’Organisation des Nations unies préconise, dans un rapport publié en juillet dernier, l’instauration dans tous les pays d’un « revenu universel de base », jugé judicieux pour réduire les inégalités dans une société post-Covid.
[…] Depuis quelques mois, l’Écosse se penche sur la question, déjà dans les tuyaux avant l’arrivée du virus, pour pallier la crise. De son côté, l’Espagne a mis en place en pleine crise sanitaire « un revenu minimum vital » de 440 euros par mois pour les plus démunis ne pouvant prétendre aux allocations-chômage. Outre-Manche, quelque 170 parlementaires britanniques ont aussi soutenu l’idée auprès du gouvernement Johnson à l’orée du confinement en mars dernier.
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Mais en Europe ou ailleurs, l’idée d’un revenu universel national est surtout restée au stade de l’étude, et ce sous différentes variantes. Récemment, la Finlande en avait fait l’expérimentation à grande échelle de juin 2017 à fin 2018 sur les chômeurs du pays. Et les conclusions de l’étude s’étaient révélées quelque peu décevantes : malgré une amélioration notable du bien-être de ces citoyens, l’effet sur l’emploi fut, lui, inexistant.
Après le pays des cent mille lacs, l’Allemagne vient à son tour de décider de mener une expérimentation. Le but étant de générer des données tangibles afin d’analyser l’efficacité de la mesure au niveau national en période de crise. Dès février 2021, 120 citoyens allemands recevront ainsi un revenu de base de 1200 euros mensuel durant trois années. À l’initiative du projet, l’institut allemand de recherche économique DIW évaluera au fil des mois l’impact social et les conséquences de la mesure sur le marché du travail, ou encore sur le marché de l’immobilier.
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Lancée mi-août, l’expérience a très vite suscité l’engouement de la population puisque plus de 1,6 million de personnes majeures s’étaient portées volontaires pour y participer. Aujourd’hui, les candidatures sont désormais arrêtées et ce sont finalement 1500 Allemands qui ont été sélectionnés. 120 participants seront ainsi couplés à 1380 « jumeaux statistiques », et tous devront régulièrement répondre à des questions au fil des mois. […]
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