Depuis que la Libye commence à se restructurer, après la destruction de son État par la coalition franco-américaine en 2011 incarnée par la paire Sarkozy-Clinton, elle retrouve des forces armées, une police et des frontières. Mais le processus est lent, et la plaie non refermée entre les deux factions qui s’opposent dans le pays de feu Kadhafi.
L’agression occidentale de 2011 a ouvert une brèche pour les migrants subsahariens vers l’Europe, dont ils envahissent les pays les plus accueillants, c’est-à-dire l’Italie, l’Allemagne et la France. Les ONG sorossiennes dans l’âme participent à la double déstabilisation de l’Afrique (autodéportation de ses forces vives) et de l’Europe (choc social supplémentaire en période de crise) en hurlant au sauvetage humanitaire à chaque fois qu’une chaloupe quitte les côtes libyennes pour les côtes italiennes.
Il s’agit ni plus ni moins d’un chantage « humaniste ». Devant la fermeture progressive de la côte libyenne par la nouvelle autorité du général Haftar, les ONG se lancent dans une campagne d’image sans précédent, criminalisant la police libyenne.
Les ONG d’inspiration nord-américaine sont sans nul doute les complices actives de ce choc migratoire dont les seuls bénéficiaires sont les pays qui veulent affaiblir l’Europe, politiquement et économiquement.
L’invasion migratoire est bien une arme contre l’Afrique et les Africains, l’Europe et les Européens, une arme contre laquelle les démocraties de l’UE ne peuvent se défendre, puisque le devoir d’ingérence est leur propre et perverse invention. La « pitié dangereuse », prophétisait Rony Brauman, l’ex-président de Médecins sans frontières qui s’est en 2011 élevé contre l’intervention française en Libye :
« Ce qui me gêne dans cette opération, c’est qu’on prétend installer la démocratie et un État de droit avec des bombardiers. Je ne sais pas où cette idée a été puisée, mais ce que je vois c’est qu’à chaque fois qu’on a essayé de le faire, non seulement on a échoué mais le remède qu’on prétendait apporter était pire que le mal. »
Un Rony Brauman qui se situe aujourd’hui aux antipodes d’un autre french doctor, le très américano-sioniste Bernard Kouchner. Devenu ministre potiche des Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, Kouchner appuiera la destruction de la Libye, pour regretter plus tard non pas les bombardements, mais de n’être pas restés sur place ! Bombardement et occupation, un pack qui rappelle un pays qui s’affranchit des lois internationales...
Dans un rapport publié le 12 décembre dernier, qui s’accompagne désormais de preuves en images, Amnesty international accuse les gouvernements européens de se rendre complices des violations des droits humains des réfugiés et des migrants perpétrées par la Libye.
Ils pensaient être secourus puis conduits vers les frontières européennes. Mais ces migrants, dont l’embarcation sommaire s’apprêtait à couler, ont été repêchés par des garde-côtes libyens dont la violence est sans équivoque. Sur ces images filmées par l’ONG allemande Sea-Watch, on peut en effet voir un homme, qui n’a pas eu le temps de monter sur la frégate, se faire traîner dans l’eau avant que d’autres ne se fassent frapper sur le ponton du bateau. Au cours de ce soit-disant « sauvetage » qui visait en fait à rapatrier les migrants sur le sol libyen où ils sont ensuite incarcérés dans des conditions déplorables, cinquante migrants ont trouvé la mort, rapporte Amnesty international.
L’ONG, qui lutte pour le respect des droits de l’Homme dans le monde, accuse les gouvernements européens de se rendre « sciemment complices des violences et des tortures infligées à des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants détenus par les services libyens de l’immigration ». Amnesty international a en effet retrouvé la trace de ce navire libyen, grâce au numéro 648 inscrit sur sa cabine de pilotage.
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