L’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, estime à « 20 milliards de dollars sur 20 ou 25 ans » l’effort européen nécessaire pour aider à bloquer les flux de migrants à la frontière sud du pays, dans un entretien paru samedi.
« Le problème des migrants ne se résout pas sur nos côtes. S’ils ne partent plus par la mer nous devons les garder nous et la chose n’est pas possible », a-t-il expliqué dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera.
« Nous devons au contraire travailler ensemble pour bloquer les flux sur 4 000 kilomètres à la frontière désertique libyenne du Sud. Mes soldats sont prêts. Je contrôle plus des trois quarts du pays. Je possède la main-d’oeuvre, mais il me manque les moyens », poursuit le chef d’une force autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).
- Le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj (g) et le général Khalifa Haftar, chef d’une force baptisée Armée nationale libyenne (ANL), se serrent la main devant le président français Emmanuel Macron, à Celle-Saint-Cloud, près de Paris, le 25 juillet 2017
Une liste pour le président Macron
Le président français Emmanuel Macron « m’a demandé ce dont on a besoin, je suis en train de lui envoyer une liste », précise le maréchal Haftar. Dans la liste figureront « des formations pour les garde-frontières, des munitions, des armes, mais surtout des véhicules blindés, des jeeps pour le sable, des drones, des détecteurs, des lunettes de vision nocturnes, des hélicoptères ».
L’idée est d’installer des campements mobiles de 150 hommes au minimum tous les cent kilomètres, a-t-il encore détaillé. Un vaste programme qu’il estime à « environ 20 milliards de dollars sur 20 ou 25 ans pour les pays européens unis dans un effort collectif ».
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— Stalker (@_Stalker_69_) 11 août 2017