De nouveaux éléments intriguent les enquêteurs sur la relation entre l’activiste russe, Piotr Pavlenski et l’avocat, Juan Branco.
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Le scénario de cette soirée reste au coeur de l’enquête. Car les récits des différents protagonistes ne concordent pas. Comment éclate la bagarre ? Dans la cuisine, entre fumée et boissons, Pavlenski discute avec un homme d’une quarantaine d’années. Celui-ci sait les étapes de son parcours dans des squats artistiques à Paris où les relations sont parfois dures. La conversation est décousue. L’échange prend un tour surprenant. Quand il est questionné sur ces activités du moment, Piotr Pavlenski a cette réponse : « J’expose des bites ». Fait-il allusion à la publication par ses soins de la vidéo de Benjamin Griveaux ? Irrité par cette réponse dont il ne peut comprendre le sens à cette date, l’autre lui lance : « Dégage ».
Il semblerait en outre que le Russe ait cru que son interlocuteur était un indicateur de police. Une altercation a lieu à mains nues. Les deux hommes sont séparés. Puis, le quadragénaire est averti : « Attention, il a un couteau ! ». Il cherche à ceinturer son adversaire et est touché au visage. Un autre invité a été blessé à la cuisse avec la même arme. Des témoins décrivent un Pavlenski hagard. « Je ne souhaite à personne de se retrouver face à lui hors de ses gonds et armé, insiste Aaron Bass, l’avocat du second blessé. Sans le courage de mon client et d’autres convives, il aurait fait pire ».
Entendu par la juge d’instruction le 3 mars, Pavlenski a nié avoir été en possession d’un couteau. Les plaies auraient été causées par des tessons de bouteille, a-t-il affirmé. « La blessure au visage de mon client, assure l’avocat Jérémie Assous, a été provoquée par Piotr Pavlenski avec un couteau. C’est confirmé par les rapports des médecins, les photos, six témoignages. Le nier, c’est absurde en plus d’être idiot ». Piotr Pavlenski a été mis en examen, le 3 mars, pour violence avec arme et placé sous contrôle judiciaire. Et Juan Branco est l’un de ses avocats.
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