Après deux nuits en garde à vue, Loïc et Jean-Philippe ont été présentés au parquet. Ce dimanche après-midi, les deux hommes de 31 ans, soupçonnés d’être les auteurs de la fusillade à Beaune (Côte-d’Or) survenue la nuit du 29 au 30 juillet, ont été mis en examen et écroués, l’un à Dijon, l’autre à Besançon.
Tous deux ont été mis en examen pour tentatives d’assassinats et violences aggravées avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis à raison de l’appartenance, vraie ou supposée, des victimes à une ethnie.
Selon nos informations, les deux hommes, déjà condamnés pour vols et violences, ont contesté devant les policiers de la PJ de Dijon toute motivation raciste. Ils ont reconnu avoir fait le déplacement, cette nuit-là, dans le quartier populaire de Saint-Jacques à bord d’une Renault Clio. Selon leur version, ils cherchaient un homme à qui ils avaient prêté une voiture. Ce dernier ne leur aurait pas restitué le véhicule, ce qui aurait provoqué leur courroux. Ces déclarations sont en partie confirmées par l’enquête : plus tôt dans la journée du 29 juillet, une femme avait été frappée par les deux hommes. Celle-ci a raconté aux policiers qu’elle avait cherché à s’interposer alors que les deux suspects se renseignaient sur la localisation de leur cible avec un de ses amis.
« Sales bougnoules » entendu par les victimes et des témoins
C’est donc par hasard, et non par préméditation, que Loïc et Jean-Philippe seraient tombés sur le groupe des sept victimes – âgées de 19 à 25 ans – en arrivant à Beaune. Les deux délinquants reconnaissent avoir jeté une grenade lacrymogène après une altercation verbale avec ces habitants du quartier, puis avoir pris la fuite. En revanche, ils ont nié devant les enquêteurs les avoir traités de « Sales bougnoules », comme l’affirment les victimes et des témoins.
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L’immense souffrance des victimes et le soutien des médias et de la mairie :