Front musical est l’une des nombreuses émissions d’ERFM. Présentée par Silvestrik, cette émission vous fera découvrir l’histoire de la musique d’un point de vue rarement diffusé sur les ondes conformistes !
La présentation de l’émission :
Traditionnellement, le chansonnier-bouffon n’est pas seulement chanteur, il tient un rôle éminement politique. Le problème de l’autorité est prendre les bonnes décisions, donc de garder le contact avec la population. Le bouffon du roi avait donc pour mission essentielle de rappeler au roi ses priorités, de le faire rire sur les problèmes graves, cachés ou occultés par ses conseillers car ils dérangent. Rôle particulièrement délicat.
Le dernier bouffon royal disparaît sous Louis XIII, passant la main aux chansonniers qui viennent d’apparaître sur le Pont-Neuf, juste sous les fenêtres du palais du Louvre. Le bouffon s’adressait directement au roi, le chansonnier s’adresse maintenant au roi par l’intermédiaire de l’opinion publique. Et le roi s’intéresse de très près à ce qui est chanté sur le Pont-Neuf puisque son lieutenant de police est chargé de collecter toutes les chansons nouvelles. La Révolution traitera le problème avec la guillotine et le Pont-Neuf y perd son rôle politique.
L’émission donne un aperçu très anticonformiste sur la chanson bouffonne contemporaine. De Pierre Dac à Jean Yann, en passant par Serge Gainsbourg. Un détour par la chanson populaire d’identité liquide et automobile, aux antipodes des standards mondialistes, et les célébrités du genre : La Bande à Basile et J.J. Lionel, aussi Licence IV, les Chevaliers du fiel et les Fascagats. Dans un genre plus engagé, ne sont pas oubliés Vincent Lagaf, Claude Barzotti et Les Inconnus.
À société agressivement bouffonne, chansonniers talentueusement bouffons. Sont réunis les standards du genre : Coluche, « toujours grossier, jamais vulgaire » ; Patrick Sébastien, dénoncé par la LICRA et le MRAP et Dieudonné, interdit de Zénith par la République et devenu le maître-bouffon des bus.
Le rire permet de dissiper les tensions individuelles et collectives, mais interdire aux chansonniers-bouffons d’exercer leur talent ne résoudra pas les problèmes. En ce sens, la chanson ne fait que traduire l’état de la société. C’est ce que veut évoquer cette première émission.
Pour écouter et télécharger l’émission en podcast,
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