Egalité et Réconciliation
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Freud, Jung et les juifs

Dans sa correspondance (1907-1925) avec son disciple Karl Abraham, sorte de commissaire politique de la psychanalyse naissante, à l’affût de toutes les déviances, nous découvrons un Sigmund Freud très politique, très jaloux de « sa » découverte, la psychanalyse, dans un esprit pas très scientifique : il manœuvre pour éjecter Jung, «  l’aryen », selon ses propres termes, de l’Association psychanalytique internationale. Déjà, la mainmise sur un pouvoir naissant et un commerce juteux sous l’égide d’un unique gourou pointait son nez… Le long extrait qui suit est tiré du livre Les Écoles psychanalytiques : la psychanalyse en mouvement, un ensemble de textes rédigés par un collectif, réunis par Colette Chiland et publiés chez Tchou en 1981. Nous avons souligné en gras les passages qui nous semblaient éloquents, un siècle plus tard. En espérant échapper au blasphème freudien.

 

Le chapitre Carl Jung (contre Freud)

 

« Il est tout à fait frappant qu’aussi bien en ce qui concerne Adler que Jung, on peut trouver dès le début de leur relation à Freud et au moment de leur lune de miel, pourrait-on dire, des indices de leur future « dissidence ». Lorsque Jung publie la Psychologie de la dementia precox, il écrit dans sa préface une apologie de Freud. Toutefois, on y trouve les affirmations suivantes :

Si, par exemple, j’admets les mécanismes complexes des rêves et de l’hystérie, cela ne veut pas dire que j’attribue au traumatisme sexuel infantile l’importance exclusive que Freud semble lui donner. Cela veut encore moins dire que j’accorde à la sexualité une place aussi prépondérante, ni que je lui reconnaisse l’universalité psychologique que Freud semble postuler en considération du rôle sans doute énorme que joue la sexualité dans la psyché.

C’est en effet autour de la sexualité infantile que vont se jouer toutes les dissidences. C’est en 1913 que Jung va se séparer de Freud.

 

 

La correspondance de Freud et d’Abraham (1907-1926) contient de nombreux renseignements concernant la relation de Freud à Jung et l’importance que revêtait pour Freud le fait que Jung n’était pas juif. Comme nous l’avons dit au chapitre I, Freud ne se fait que de rares disciples qui se trouvèrent être pratiquement tous juifs. La relation entre l’appartenance juive de Freud et le fait que la psychanalyse ne fut d’abord reconnue que par des juifs, constitue un vaste problème qu’il nous est impossible d’aborder ici. Il y eut très vite des dissensions entre Abraham, qui, rappelons-le, travaillait au Burghölzli, sous la direction de Jung, et ce dernier. Freud mit au début ces querelles sur le compte d’une rivalité personnelle entre les deux hommes. En fait, il apparaît qu’Abraham avait très vite senti les tendances de Jung à verser dans la mystique et à négliger la sexualité infantile. Rappelons qu’à l’inverse des “dissidents” Abraham tenait pour fondamentaux les Trois essais sur la théorie de la sexualité (Freud, 1905) et qu’il développa son œuvre personnelle et originale à partir de ceux-ci. Citons ici un passage de la lettre que Freud lui adresse le 3 mai 1908 :

Je me souviens que votre exposé conduit à un petit conflit entre vous et Jung, du moins je l’ai conclu de quelques mots que vous m’avez ensuite adressés. À présent je considère une concurrence entre vous deux comme inévitable, mais aussi, à l’intérieur de certaines limites, comme inoffensive. Dans le règlement lui-même de la question, je n’ai pas hésité à vous donner raison et attribuer la susceptibilité de Jung à ses hésitations. Mais je ne voudrais pas qu’une discorde sérieuse vienne s’instaurer entre vous. Nous sommes encore si peu nombreux que les désaccords, surtout s’ils sont fondés sur des ’complexes’ personnels, devraient être exclus entre nous. Il doit nous importer également que Jung trouve le chemin qui le ramènera à la conception qu’il a maintenant abandonnée et que vous avez défendue d’une manière si conséquente.

Freud termine ensuite sa lettre par ces considérations fondamentales :

“Soyez tolérant et n’oubliez pas qu’à vrai dire il vous est plus facile qu’à Jung de suivre mes pensées, car premièrement, vous êtes entièrement indépendant, et ensuite, de par votre même appartenance raciale, vous êtes plus proche de ma constitution intellectuelle, tandis que lui trouve son chemin vers moi seulement en luttant contre de grandes résistances intérieures. Son ralliement a donc d’autant plus de valeur. Je dirais presque que c’est seulement à partir de son arrivée que la psychanalyse a été soustraite au danger de devenir une affaire de la nation juive.”

 

Le 11 mai de la même année, Abraham va répondre à Freud par l’auto-analyse d’une impulsion qui lui avait fait passer sous silence une remarque propre à donner satisfaction à Bleuler [psychiatre suisse qui a introduit la schizophrénie et l’autisme en psychiatrie, NDLR] et à Jung, contenue dans son manuscrit pour le congrès de Salzburg :

Ne pas avoir nommé Bleuler et Jung signifie manifestement : Ils dévient de la théorie sexuelle, alors je ne les citerai pas en relation avec elle.

Et à l’argument de Freud concernant leur même appartenance raciale, Abraham répond :

J’ai toujours ressenti moi aussi cette parenté intellectuelle. Le mode de pensée talmudique ne peut pas avoir soudainement disparu de nous.

Disons que cette explication en relation avec le Talmud nous paraît insuffisante. Le 16 juillet 1908, Abraham écrit à Freud :

Jung semble à nouveau se tourner vers ses anciennes inclinations spiritistes.

À quoi Freud lui répond le 20 juillet :

Somme toute, les choses sont plus faciles pour nous juifs, l’élément mystique nous faisant défaut.

Le 23 juillet, il lui écrit à nouveau :

Comprenez-moi bien ; je ne peux rien vous reprocher ; en moi-même, je présume que l’antisémitisme contenu des Suisses [il s’agit du groupe psychanalytique suisse, NDLR], qui veut m’épargner, se reporte renforcé vers vous. Je veux simplement dire que nous devons, en tant que juifs, si nous voulons, où que ce soit, participer à quelque chose, faire preuve d’un peu de masochisme, être disposés à nous laisser faire un peu de tort. Sinon, nous ne pourrons pas faire cause commune. Soyez sûr que si je m’appelais Oberhuber, mes innovations auraient malgré tout rencontré une résistance bien moindre.

Freud persiste cependant à espérer une réconciliation entre Abraham et Jung, et à s’accrocher à l’espoir que la présence de Jung va “déjudaïser” la psychanalyse :

“Le fait que je m’entende plus facilement avec vous (ainsi qu’avec votre collègue Ferenczi de Budapest) m’exhorte justement à ne pas trop accorder à la préférence raciale et donc à ne pas négliger l’aryen qui m’est dans le fond plus étranger…” (Lettre du 11-10-1908)

Le 26 décembre de la même année, Freud écrivit à Abraham :

“Je regrette beaucoup que vous vous disputiez à nouveau avec Jung… je vous rappelle aussi que vos prévisions sur l’attitude ultérieure de Jung vis-à-vis de notre cause ne se sont pas réalisées…”

Et tout à la fin de la lettre il répète :

“Nos camarades aryens nous sont bien absolument indispensables ; sans quoi la psychanalyse serait la proie de l’antisémitisme.”

 

[…] Le 27 mars 1913, Freud écrit à Abraham :

“Jung est en Amérique, mais pour cinq semaines seulement, ce qui veut dire qu’il doit rentrer bientôt. Dans tous les cas il travaille plus pour lui que pour la psychanalyse. Je suis terriblement revenu de lui ; et je n’ai plus pour lui de pensées amicales. Ses mauvaises théories ne sont pas faites pour me dédommager de son caractère désagréable. Il prend la suite d’Adler [psychothérapeute juif autrichien converti au protestantisme et créateur de la psychologie individuelle, qui aboutit à une rupture avec Freud, NDLR], sans être aussi conséquent que cet animal nuisible.”

Le 1er juillet 1913, Freud écrit :

Jung est fou mais mon but n’est pas la séparation.

Le 1er juillet 1913, il écrit à propos de son livre Totem et tabou qui venait de paraître et qui lui paraissait constituer “un coup de boutoir définitif porté à la religion :

“Je m’attends à des attaques méchantes et je n’en serai pas déconcerté. Il est probable que le fossé qui nous sépare des Suisses s’élargira sérieusement.”

Le 26 octobre de la même année, Freud confie à son correspondant :

“J’ai été frappé par la complète analogie que l’on peut déceler entre la première fuite de Breuer [le père réel de la psychanalyse, qui a inspiré Freud… qui l’a ensuite renié, NDLR] devant la découverte de la sexualité derrière les névroses et la conception que Jung a de celles-ci. Cela confirme d’autant mieux qu’il s’agit là du point central de la psychanalyse.”

Le 2 novembre 1913, Freud rend compte de la situation à Abraham :

“Décidément, les dés sont jetés : cher ami, deux demandes : 1) simulant l’innocence blessée, Jung a démissionné de la rédaction du Jahrbuch, vraisemblablement pour le diriger ensuite seul après s’être débarrassé des éditeurs.”

Freud propose à Abraham d’en assurer la rédaction et poursuit :

“2) nous sommes d’avis qu’il est temps de penser maintenant à la rupture de tout lien avec Zurich, donc de dissoudre l’Association internationale de psychanalyse. Pour cela, il nous semble que le meilleur moyen serait de déposer auprès de la centrale une proposition de dissolution signée par les trois groupes de Vienne, Berlin et Budapest. Si Jung ne donne pas suite, il restera la possibilité pour les trois groupes de se retirer et de constituer alors aussitôt une nouvelle organisation. Notre premier objectif ne doit pas être notre retrait, parce qu’ainsi nous laissons encore une fois aux autres une position, et que Jung, alors, restera président. De même, dans le cas de notre retrait, la nouvelle organisation se verra forcément contrainte de m’élire comme président, pour mettre fin aux fausses nouvelles répandues par les Zurichois.”

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Pendant ce temps-là…

 

Le 3 novembre 1913, alors que les problèmes tactiques et stratégiques occupent aussi bien Freud qu’Abraham en ce qui concerne l’éviction de Jung, Freud avoue :

La confiance que j’avais dans mon jugement politique [a] disparu depuis que j’ai été trompé par Jung.

Le 18 juillet 1914, Freud commence sa lettre par une exclamation :

Je ne peux réprimer un hurrah. Nous voilà donc débarrassés d’eux !

Et le 27 juillet, alors que la guerre vient d’éclater, il s’exclame à nouveau :

Nous voilà donc débarrassés de Jung, cette sainte brute !

En fait, la question juive jette une ombre sur la personnalité et l’activité de Jung. Freud ne savait pas encore, au moment de la rupture avec Jung, combien celui-ci allait par la suite se révéler “aryen”. Lors de la prise du pouvoir par Hitler, les choses n’allaient pas traîner. L’Association allemande de psychothérapie avait pour président le célèbre professeur Kretschmer : celui-ci démissionna en même temps qu’il abandonna la direction de la revue Zentralblatt für Psychotherapie. Jung le remplaça à la tête de la publication, acceptant ainsi l’invitation des nazis. Le président des psychothérapeutes alors nommé était un certain Göring, parent de Hermann Göring. Dans le premier numéro de la Zentralblatt für Psychotherapie, décembre 1933, Jung rédige une introduction où il prétend qu’il est désormais nécessaire de distinguer la psychologie allemande de la psychologie juive, tandis que le nouveau président de l’Association recommande la lecture de Mein Kampf. En janvier 1934, Jung écrit dans la même publication :

“L’inconscient aryen a un potentiel plus élevé que celui du juif […] La psychologie médicale a qualifié le secret le plus précieux des peuples germaniques – la profondeur prophétique de leur âme créatrice – de banal bourbier de l’enfance, et mes avertissements ont toujours été taxés d’antisémitisme. Freud est à l’origine de ces soupçons. Il ne connaissait pas l’âme allemande pas plus que ses disciples allemands… Est-ce que la venue du national-socialisme que le monde entier regarde avec fascination leur a appris quelque chose ?”

Il n’en reste pas moins que l’œuvre de Jung s’attache à tout un champ de recherches négligé par Freud en raison de sa peur de voir la psychanalyse verser dans la mystique. En fait, Freud ne s’est intéressé qu’à certains aspects très limités des religions. Il n’a pas étudié, par exemple, les aspirations mystiques de l’âme humaine et n’a vu dans la religion à proprement parler que ses aspects les plus évolués, ceux qui sont en rapport avec le complexe d’Œdipe. Il aurait fallu que les problèmes abordés par Jung le fussent par un incroyant capable de garder la distance nécessaire par rapport aux phénomènes en cause. D’une certaine façon, Jung peut apparaître comme le “réprimé” de Freud, qui vient faire retour à travers l’œuvre et la pensée de son disciple dissident. Jung a en effet travaillé des problèmes comme ceux des mythes, ceux des religions orientales, celui de l’alchimie, etc., toutes questions dont on ne peut que regretter que Freud, ou ses disciples “orthodoxes”, les aient négligées. »

 

 

Freud ou la psychanalyse talmudique ?

 

Freud, qui n’a pas complètement inventé la psychanalyse, mais qui l’a synthétisée (entre autres à partir de l’inventeur de la psychothérapie Hippolyte Bernheim, et des expériences de Josef Breuer, qui a mis Freud sur la voie avec son étude du cas Anna O.), a déjà conscience, dès les années 1910, qu’il détient les clés d’un pouvoir futur. Un pouvoir à la fois médical, ou paramédical, et un pouvoir politique. Car déjà, des divergences, des schismes apparaissent, qui prendront plus tard la forme d’écoles de psychanalyse, jusqu’à une remise en cause à la fin du XXe siècle de la validité même de la psychanalyse, et non seulement de ses faiblesses, excès ou délires. Ainsi, pour ne parler que de la France, seront édités la charge d’Onfray anti Freud (Le Crépuscule d’une idole, 2010, Grasset), durement attaquée par le clown Gérard Miller, dont le frère Jacques-Alain est le grand manitou du freudisme français tendance Lacan, Le Livre noir de la psychanalyse (collectif, 2005, Les Arènes), ou Les Marchands d’illusions de Marie-Jeanne Marti (2006, Editions Mardaga). Malgré les critiques, 100 ans après sa formulation, la psychanalyse est toujours là, qu’elle soit considérée comme une littérature fantaisiste ou une connaissance intuitive et expérimentale de la psyché, qui permet à des individus souffrants de vraies pathologies relationnelles de soigner leur mal-être, leur névrose, ou leurs complexes. Loisir de riches pour les uns, instrument de connaissance pour les autres, elle n’en finit pas de diviser.

 

 

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est ce paradoxe politique qui jaillit dans les échanges : si à l’origine Freud a besoin de « déjudaïser » la psychanalyse pour la faire accepter par le monde entier – chez qui il présuppose antisémitisme et résistance à la nouveauté – et pas seulement par les juifs (c’est le sens de son courrier à Abraham), il finit par scier la dangereuse branche jungienne, imposant sa vision et son pouvoir, tout en affaiblissant la psychanalyse, qui devient alors de fait un quasi-prolongement de l’esprit talmudique !

Le prétexte : Carl Gustav Jung verse trop dans la mystique, dont Freud déclare qu’elle n’existe pas chez les juifs… Mystique issue des croyances chrétiennes (on n’a pas la place d’évoquer les mystiques orientale et extrême-orientale, encore plus profondes), ancrées depuis 1900 ans chez les « aryens », mais selon lui liées à l’œdipe, au besoin d’un père protecteur surpuissant, incarnant les désirs irréalisables produits par la détresse infantile. On résume, n’est-ce pas. Chez les juifs, ce soulagement de l’âme par un Très-Haut imaginaire n’existe pas : pas de trace de transcendance (un effet du matriarcat ?), ou alors très nébuleuse car émanant de textes aussi anciens qu’obscurs, qui camouflent des besoins et désirs aussi terrestres que réalisables. Le dépassement de soi face au dépassement des autres, dirions-nous grossièrement. Transcendance verticale contre transcendance horizontale.

Ce que sous-tend cet aveu freudien, c’est qu’il y a une pensée juive et une pensée non-juive, dite aussi aryenne, soit la racialisation de la pensée. Comme si la pensée, que nous savons doublement déterminée biologiquement et culturellement, poursuivait deux branches distinctes, une espèce de double fatum. Vision judéo-centrée qui ne dépare pas la vision hitlérienne, cette dernière l’ayant éprouvée dans une lutte à la vie à la mort, les deux pensées et les deux peuples ne pouvant selon lui cohabiter, en Allemagne en particulier, et sur terre en général. Jung, qui sera accusé à de nombreuses reprises de nazisme, ne cédant pourtant pas pendant l’ouragan nazi sur l’Europe (1938-1945), développe une pensée nettement moins racialiste. Ses écrits, alors qu’il est fatalement approché par les nazis, qui ont besoin d’une « psychologie allemande », sont interprétables dans tous les sens. Et le seront. Au quotidien anglais The Observer, il déclare en 1936 :

« La politique allemande ne se fait pas, elle se révèle à travers Hitler. Il est le porte-parole des dieux comme jadis [1]. »

Donnant à manger à Goebbels et Göring, qui le pressent pour injecter plus de nationalisme dans sa pensée, ce à quoi Jung s’opposera toujours, jusqu’à en perdre son poste de vice-président de la Société médicale générale de psychothérapie.

« Je me suis trouvé confronté à un conflit moral. Devais-je, prudent et neutre, me retirer en sécurité de ce côté-ci de la frontière [Suisse, NDLR], vivre en toute innocence sans m’impliquer, ou devais-je – comme j’en étais bien conscient – risquer d’être attaqué, risquer l’inévitable incompréhension à laquelle n’échappe pas celui-qui, pour des raisons d’ordre supérieur, est entré en relation avec le pouvoir politique en Allemagne aujourd’hui ? » (C. G. Jung, Journal)

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Ces personnes ont posé quelques problèmes à Carl Jung

 

Entre 1933 et 1934, 24 des 36 membres juifs du Deutsches Institut für psychologische Forschung und Psychotherapie, qui édite le journal Zentralblatt für Psychotherapie, quittent l’Allemagne. Les nazis utilisent le différend entre Jung et Freud pour opposer psychologie allemande et psychologie juive. Jung, pris entre deux feux, publie un essai sur Wotan – le dieu de la mythologie nordique – avec Hitler en filigrane, ouvrage qui plaira à Göring, avant d’aider des intellectuels juifs menacés à passer en Suisse.

Officiellement, les deux penseurs se divisent sur la théorie de l’inconscient collectif, établie par Jung et considérée comme une hérésie par Freud. Pierre d’achoppement qui s’ajoute au postulat freudien intouchable du refoulement de la libido, base de la psychanalyse du « tout sexuel », dont Jung souligne les limites, notamment pour l’étude des religions. Il ne se gênera pas, une fois libéré de l’étreinte de Freud, pour se plonger dans la et les mystiques, grâce à des expéditions et voyages d’étude en Afrique, en Palestine, ou en Inde (1936).

Inversement, Freud, à qui Romain Rolland a envoyé son Essai sur la mystique et l’action de l’Inde vivante, lui répond, le 20 juillet 1929 :

« Combien me sont étrangers les mondes dans lesquels vous évoluez ! La mystique m’est aussi fermée que la musique. »

Celui qui le prophétisait avant la publication de Totem et tabou aura tout fait pour abattre la religion. Sauf la sienne. Et si la psychanalyse était une mystique freudienne ?

Voir aussi, sur E&R :

 
 






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74 Commentaires

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  • #993296
    Le 8 octobre 2014 à 17:34 par Krasnov
    Freud, Jung et les juifs

    Ok les gars,

    Moi je suis de pensée libre, je ne suis ni pour les financiers ni pour les crevures d’exploitateurs de la societé actuelle...

    Simplement, ne mettez une photo du reich, ça fait quand même oublier que je suis russe et français, je n’ai pas connu mon grand père... et ma mère en a souffert...
    Un nationaliste bi-national...

     

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  • #993388
    Le 8 octobre 2014 à 18:21 par Leïla
    Freud, Jung et les juifs

    Ces gens sont dépravés, ils ont inventé tout un tas de maladies psychosomatiques, et ont introduit dans l’esprit collectif des gens que l’on pouvait avoir des maladies psy. Petite fille j’ai demandé à mon père berbère, que voulais dire dépression nerveuse, il m’a répondu : comprend pas le mot, cela n’existe pas chez nous. (Il parlait des temps anciens).
    Ces gens me dégoûtent, ils sont malfaisant.

     

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  • #993544
    Le 8 octobre 2014 à 19:50 par Stolio
    Freud, Jung et les juifs

    Freud c’est la theorie de "la phase anale" chez le bébés de 1 à 3 ans qui dévoloperaient une zone érogène au niveau de l’anus et consideraient leur caca comme un objet érotique dont ils désireraient partager ou non par rétention ou expulsion avec leur mère dont ils sont amoureux.

    L’humanité devrait se mettre daccord pour foutre tous ses travaux à la poubelle et faire comme si il avait jamais existé.

     

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    • #994262
      Le Octobre 2014 à 13:12 par redsniper06
      Freud, Jung et les juifs

      Freud c’est la théorie du genre avec son cortège de dégénérés LGBT !!!......

       
  • #994345
    Le 9 octobre 2014 à 14:17 par ksiq
    Freud, Jung et les juifs

    De même que pour comprendre le chemin de Sartre il faut connaître sa destination (Benny Levi) pour comprendre Freud il faut lire son dernier ouvrage, Moïse et le monothéisme. Si la vieillesse est un état de faiblesse, les leurs nous en apprennent beaucoup sur cette fragilité mystique qui les mine : si l un comme l autre ont mené la guerre au Dieu de leurs hôtes c est pour mieux postuler sur leur lit de mort que toutes les religions sont des névroses hormis la leur, si bien qu’ils se permettent, avec une subjectivité telle qu elle réduit en miettes leurs prétentions scientifiques, de décréter leur croyance, racialement acquise, comme la seule valable.. Pour ma part j’y vois une preuve supplémentaire de la grave névrose collective qu elle représente. Et je ne prétends rien apporter de nouveau, le constat était déjà présent dans les prêches de yissa, entériné dans les versets coraniques : "conduis nous vers le droit chemin, non de ceux qui s égarent ni de ceux qui t irritent"...

     

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    • #1011923
      Le Octobre 2014 à 11:45 par MaxdeCannes
      Freud, Jung et les juifs

      Mais peut-être que toute idée de nation ou de peuple est une névrose ou y participe. Quelques slogans bien français depuis de nombreuses décennies : la liberté ou la mort, la République nous appelle, sachons vaincre ousachons périr...

       
    • #1022238
      Le Novembre 2014 à 09:58 par ksiq
      Freud, Jung et les juifs

      Qu il s agisse de la nation ou de l internationalisme, leur exaltation mène à la névrose, nous sommes les parties d un tout dont les bons fonctionnements respectifs sont conditionnés à l autre. Or, rejetant l idée universelle pour mieux transmettre internationnalement sa haine de l altérité, le peuple maudit est au coeur de la rébellion contre cet agencement naturel qui veut que si un voisin n’est pas nous, il n est pas pour autant intrinsèquement l ennemi.

       
  • #994630
    Le 9 octobre 2014 à 18:09 par Lukas
    Freud, Jung et les juifs

    Les citations de Freud me font penser aux affirmations de Roger Dommergue concernant la circoncision au 8ème jour. Faudrait-il explorer plus cette thèse, que finalement le côté "maladif" dans la culture juive se résume plus ou moins à la circoncision + matrilinéaire ?

     

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  • #998591
    Le 13 octobre 2014 à 19:59 par Stefan Wul
    Freud, Jung et les juifs

    Merci beaucoup à E&R d’avoir publié cet article très intéressant.

    Je suis un grand fan de Carl Gustav Jung et je conseille à tout le monde de consulter ses écrits et idées (notamment sur la synchronicité).

    x

     

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  • #1002256
    Le 17 octobre 2014 à 14:23 par Leïla
    Freud, Jung et les juifs

    Pas besoin de faire un long discours, ce mec et ses frangins sont des dépravés qui se masturbent le cerveau en écoutant les souffrances des gens, et en plus ils appliquent et introduisent leurs pratiques immondes dans l’esprit des gens, avec en prime le viol des enfants. ALLEZ ! on jette tous ça dans les toilettes !

     

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  • #1002555
    Le 17 octobre 2014 à 19:22 par DrWu
    Freud, Jung et les juifs

    J’ai l’impression de voir plus exactement un combat d’égo entre freud et jung. D’un côté nous avons le suprémaciste juive talmudiste "Freud" qui laisse clairement voir du racisme tout bonnement en mettant sur la première place les juifs et leur pseudo intelligence, donc il faut entendre par là un gène spéciale que les goys et autres n’auraient pas (pendant ce temps à tel aviv ils n’ont jamais trouvé de gêne commun aux juifs, normale, car le mythe du "peuple juif" n’a jamais été, c’est tout simplement la volonté d’élever au rang de race et peuple une communauté créer de toute pièce).
    De l’autre côté on a un Jung qui semble plus enclin à démontrer que la psychanalyse allemande est meilleur que la psychanalyse juive.
    J’entrevoie en fait deux personnes du même acabit à la limite du "non c’est ma race qui est là meilleur".

    Sauf que Freud fait parti d’une communauté qui est bien plus dangereuse depuis bien des temps anciens et qui ont causé des milliards de morts, de guerres, d’effondrement de civilisation etc...
    Tu créais une communauté porté par une pseudo religion il y a des siècles, petit à petit tu l’élèves toujours un peu plus dans les âges afin d’en faire "la" doctrine ultime de cette communauté.
    C’est complètement de l’ordre satanique à vouer un culte aussi communautaire, matérialiste, porté sur le pouvoir et l’argent qui perdure depuis des siècles.

     

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  • #1004417
    Le 19 octobre 2014 à 21:49 par lemaire
    Freud, Jung et les juifs

    et après on dira que c’est du bourrin sur E & R...,-)
    Bon à titre personnel je me suis intéressé à tout ça bien profond il y a quelques années. Mes conclusions : - Freud se lit bien mais n’a soigné personne (c’est le moins qu’on puisse dire cf sa fille) et sa psycho est en fait simpliste & négative, il baisait trop peu. - Jung est plus foisonnant, parfois obscur, a soigné même du psychotique (cf cas Spielrein) et sa psycho ouvre sur l’infini et l’espoir, il baisait pas mal. Y’a pas photo pour moi. Y compris alchimie et synchronicité, des choses à choper, je n’ai compris certains rêves symboliques qu’avec Jung...avant même de connaître ses travaux sur le sujet. C’est un sacré génie, l’autre voulait seulement qu’on le considère comme tel. L’époque commence à déboulonner Freud qui est indirectement à l’origine de la merde morale ambiante, le futur je crois encensera Jung. Mais il faut quand même connaître les deux, le pb chez l’homme de la pulsion de mort et de l’ancrage sexuel est réel, même si Freud a piqué l’idée 1 à ...Sabina Spielrein...sauvée de la psychose par Jung. (Baise à l’appui sans doute d’ailleurs ,-)

     

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  • #1013748
    Le 27 octobre 2014 à 21:44 par james
    Freud, Jung et les juifs

    Enfin un article intéressant sur l’étroitesse de la pensée Freudienne. Réduire le comportement aux liens avec les traumas sexuels de l’enfance est tellement réducteur. Cette pensée bannit toute la complexité de la vie émotionnelle au sexe.
    C’est d’office renier tout sentiment, toute culture et toute volontepour valoriser un rapport bestial à la sexualite.
    C’est du tf1 version intellectuelle.

     

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