14 juillet : Macron décerne la légion d'honneur à Patrick Pouyanné, patron de TotalEnergies.
1er août : Macron met fin au bouclier tarifaire de l'énergie et permet une hausse de 10% des tarifs d'électricité.
Les 100 jours d'apaisement, mais pour ses copains. pic.twitter.com/CesbH4m0sY
— Clémence Guetté (@Clemence_Guette) July 18, 2023
« Notre pays était pionnier en matière d’électricité et de concurrence. Plutôt que de s’attaquer aux causes, le gouvernement reporte sur les classes moyennes la générosité dont il a fait preuve avec l’argent des contribuables. Reculer pour mieux taxer. » (Le sénateur LR Alain Houpert)
Rien à voir avec la guerre en Ukraine qui a pu faire croire aux Français qu’il fallait payer le gaz deux fois plus cher (alors que ce sont les sanctions européennes antirusses qui ont plombé nos factures), c’est juste l’agenda du Great Reset qui commande de « libérer » – ah, toujours cette magnifique expression attalienne quand il s’agit de faire payer les peuples – les prix de l’énergie, et donc de l’électricité.
Concrètement, le 1er août 2023, en plein cœur des vacances, même si 40 % des Français ne partent pas, ou plus, notre facture d’électricité va prendre 10 % dans la face, soit 150 euros en moyenne par ménage et par an.
« À partir du 1er août, le bouclier tarifaire continuera de prendre en charge la protection des Français à plus du tiers de leur facture, 37 %, et continue à être le niveau actuellement assuré qui est de 43 %. » (Le Conseil supérieur de l’énergie)
Mais le pire est à venir : le bouclier tarifaire, qui fait semblant de protéger les Français, c’est la méthode douce de l’assommoir fiscal énergétique : en 2025, il n’existera plus, c’est-à-dire que les prix de l’électricité, et forcément du gaz, seront indexés sur le marché, un marché extrêmement volatile.
Et comme par hasard, quand le prix du « brut » baisse, à l’instar de celui du pétrole, il est rare que la facture du consommateur baisse aussi. C’est ça, la grande arnaque néolib qui a cassé les prétendus grands « monopoles » français, alors qu’il s’agissait de grandes protections sociales. On a compris la méthode : quand on veut accuser une protection sociale, qui coûte cher au Profit, on l’accuse d’être un monopole (énergie, téléphone, train, etc.).
@GabrielAttal : "On va mettre fin aux chèques exceptionnels, sortir du bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie d'ici fin 2024."
Invité de @StphCarpentier1 dans #RTLMatin pic.twitter.com/vlJFW1qaxN
— RTL France (@RTLFrance) July 13, 2023
La casse nationale et sociale se poursuit donc, et là, il n’est plus question de méchants Russes : c’est le Système libéral qui perturbe l’équilibre de notre nation. Et à n’en pas douter, des révoltes sociales sont à venir, car le déclencheur de l’insurrection des Gilets jaunes en 2018, c’est une hausse prévue en 2019 de 20 centimes du prix des carburants.
Aujourd’hui, en 5 ans, on en est à +60 centimes sur le carburant (1,4 euro le litre en moyenne en 2018) et au moins 50 % sur l’alimentation depuis le covid, et encore, on reste modestes. Car l’INSEE, selon sa méthode lénifiante habituelle, nous rassure avec un minuscule +5 % des prix à la conso sur un an. N’importe quelle ménagère, même demeurée, avec le même pognon qu’il y a 5 ans, a la moitié de produits en moins dans son caddy.
Au fait, qui décide de cette hausse de 10 %, soit une paupérisation de près de 1 %, car l’énergie entre pour presque 10 % (moitié moins dans les grandes villes, car on prend moins la bagnole que dans la France périphérique) dans le budget total des ménages ? Le Conseil supérieur de l’énergie, dirigé par le député macroniste Fugit.
En gros, chaque foyer français dépense 1600 euros par an en carburant et autant en gaz et/ou électricité, principalement pour le chauffage, soit 3200 balles. Ce qui donne un budget électricité-gaz qui mange 8,6 % du budget total des ménages (37 000 euros en moyenne par an). Eh bien avec l’augmentation de 10 %, ça va passer à 9,5 %.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça fait 150 euros de moins pour la bouffe et les mômes, pour les 60 % de Français de la classe moyenne, qui commence à compter chaque sous. Et on ne parle pas des 11 millions de pauvres, qui eux vont ramer grave, avec une fin de mois qui se rapproche de plus en plus du début de mois. Parce que pour eux, l’énergie, c’est 15 à 20 % du budget. On se chauffe déjà moins, chez les smicards et les précaires. L’hiver 2023 sera chaud !
150 balles par an, pour un ménage « aisé » qui ramène 5 000 balles par mois à deux, c’est pas gravissime. Les mêmes 150 pour un foyer de 4 personnes qui ramène seulement 2 500 balles, soit 1 salaire moyen ou alors 2 smic, c’est un cran de ceinture en plus.
Le bouclier tarifaire va donc être détricoté par tiers, et là, avec 10 % de facture en plus, on n’en est qu’au tiers de la punition. Dans un an et demi, il faudra trouver 500 balles de plus par an pour l’électricité. Qu’on se le dise. Mais peut-être que d’ici-là, grâce au génie de Le Maire et à la force brute de Burkhard, on aura vaincu les Russes et mis la main sur leurs gisements de gaz ! À nous la victoire !
Thierry Burkhard, le chef d'état-major des armées : « la France doit se préparer à une guerre de haute intensité » .
Ça se précise, Macron veut nous engager dans une guerre !
Contre qui ? Contre quoi ? Pour les intérêts de qui ?
Nous n’avons pas d’ennemis connus à ce… pic.twitter.com/cBUA5r0zBM
— Léna (@cetondada) July 14, 2023