Selon plusieurs médias américains, Elon Musk a rencontré lundi l’ambassadeur iranien auprès des Nations unies, Amir Saeid Iravani, lors d’une réunion qui a duré plus d’une heure dans un lieu tenu secret à New York.
Cette rencontre, décrite comme « positive » par deux responsables iraniens, avait pour objectif de discuter des moyens d’apaiser les tensions entre l’Iran et les États-Unis. C’est Musk lui-même qui aurait sollicité cette entrevue, tandis que l’ambassadeur aurait choisi le lieu de la rencontre.
Cette initiative intervient dans un contexte particulier, alors qu’Elon Musk occupe désormais une position influente auprès du président élu Donald Trump. Le milliardaire a été nommé cette semaine, aux côtés de Vivek Ramaswamy, à la tête du nouveau Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) de la future administration Trump.
Ainsi, lorsque la diplomatie est prise en charge par un civil dont ce n’est pas le métier, alors probablement le bon sens prévaut. Car la common decency surgit naturellement chez l’honnête homme, là où le diplomate professionnel a des obligations de résultats, si ce n’est de moyens, et des pressions énormes à la fois du Deep state et des grands groupes industriels ou militaires.
Ce n’est pas le cas d’Elon Musk qui, probablement, à la fois autiste et homme le plus riche du monde, cherche davantage la paix et la prospérité que la soumission à une hiérarchie, de la publicité personnelle ou des intérêts financiers.
La relation entre les États-Unis et l’Iran a été particulièrement tendue sous la première présidence Trump. Ce dernier s’était retiré de l’accord nucléaire de 2015 et avait imposé de lourdes sanctions économiques à l’Iran. La situation s’était encore aggravée avec l’assassinat du général iranien Qassim Suleimani en 2020 sur ordre de Trump.
Plus récemment, le département de la Justice américain a révélé un complot iranien visant à assassiner Trump, ce qui souligne la persistance des tensions entre les deux pays. Ou peut-être la volonté des Démocrates alors en poste, d’attiser facticement les tensions entre les deux pays. Néanmoins, suite à la récente victoire électorale de Trump, l’Iran semble ouvert à la possibilité d’établir un nouvel accord avec les États-Unis.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a d’ailleurs publié un message sur X/Twitter affirmant que les « différends peuvent être résolus par la coopération et le dialogue » et que « l’Iran n’a jamais quitté la table des négociations concernant son programme nucléaire pacifique ».
Cette visite informelle semble indiquer que le président élu opterait pour une approche diplomatique avec Téhéran. Une toute autre musique que lors de son premier mandat. L’effet Trump semble donc continuer, et cela est de bon augure. Mais méfions-nous toujours des oiseaux de bon augure, pourrait-on dire. La confiance, mais dans la vigilance.
Elon Musk trolls US propaganda :
“Iran wants war. Look how close they have positioned their country to our military bases." pic.twitter.com/jjltYx8xBM— Paul Williams (@freemonotheist) October 5, 2024