Alors que la Norvège est considérée comme la championne de la politique d’égalité hommes/femmes, ses citoyens continuent de choisir des métiers différents selon leur sexe : 90% des infirmiers sont des femmes et 90% des ingénieurs sont des hommes.
Existe-t-il des différences biologiques innées entre les hommes et les femmes ? Pour certains réseaux qui se disent « scientifiques » la réponse est « non ». Pour d’autres chercheurs la réponse est « oui ». Alors à quel sein se vouer sur cette question qui détermine fortement les politiques publiques françaises, européennes et onusiennes sur les questions d’égalité entre les hommes et les femmes ?
Un documentaire diffusé en 2010 par la télévision norvégienne répond à cette question et met en lumière de façon décisive la portée non scientifique des postulats théoriques des politiques d’égalité. Suite au débat national qui a eu lieu en Norvège après la diffusion d’un documentaire de Harald Eia (devenu un héros dans son pays, en attendant qu’il le devienne dans le reste de l’Europe) l’Institut gouvernemental norvégien pour les études de Genre a cessé de recevoir toute subvention, autant dire que cet institut, de fait, n’existe plus (budget 2012 de 7,5 millions d’euros).
Comment tout cela a pu avoir lieu ? Harald Eia, personnage connu dans son pays pour ses facéties médiatiques, a mis les experts du genre face à des questions simples. Leurs réponses ont déclenché une avalanche…
Le point de départ est le suivant, simple : Harald Eia constate que les distinctions entre les sexes perdurent dans son pays, alors que la Norvège est numéro un au classement mondial des pays les plus égalitaires en matière d’égalité hommes/femmes. Par exemple, les hommes et les femmes norvégiens ont une grande tendance à choisir des métiers différents : 90% des infirmiers sont des femmes et 90% des ingénieurs sont des hommes.
Le gouvernement norvégien a bien mis en place des programmes pour équilibrer les choses, mais cela n’a eu qu’une petite et temporaire influence sur ce que les hommes et les femmes choisissent de faire. D’où le questionnement de départ de Eia : y a-t-il des différences innées entre les hommes et les femmes ?
Il décide alors d’interviewer des chercheurs norvégiens sur le genre pour voir ce qu’ils pensent à propos de cette possibilité. C’est là que commencent les choses sérieuses, non sans amusement car, rappelons-le, Eia est connu dans son pays pour ses facéties, c’est peu dire si les pro-gender ne l’ont pas pris au sérieux… Ces chercheurs pro-gender se révéleront les plus rudes défenseurs d’une idéologie étatique. Quand Eia leur demande s’il existe des différences innées entre les hommes et les femmes, c’est comme s’il leur lançait une grenade.
Morceaux choisis de ce documentaire qui fait date en Norvège, et qui est en train de faire tâche d’huile dans le reste de l’Europe.
Kristin Mile, commissaire à l’Égalité des chances en Norvège de 2000 à 2005 et actuelle secrétaire générale de l’Association humaniste de Norvège : « Les politiques pro-égalité n’ont rien donné ». Question : « Est-ce de la discrimination ? » Réponse de Madame Mile : « Non, ce n’est pas ça ».
Camilla Schreiner du Centre de Recherche norvégien qui a fait une enquête dans 20 pays sur l’égalité hommes/femmes. Sa conclusion est la suivante : « Plus un pays est moderne et moins il y a de filles dans les filières scientifiques. »
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Le 1er mars 2018, France 2 a diffusé L’Angle éco, un programme bourré de fake news sur l’égalité hommes-femmes en s’appuyant sur un cliché erroné à propos de la Norvège.
Voici ce qu’écrit le site francetvinfo sur ce pays en « avance » sur l’égalité :
« Grâce à une politique très active de quotas, en une quinzaine d’années, les femmes norvégiennes ont rejoint les hommes au pouvoir. Elles dirigent le pays et de nombreuses entreprises, ne sachant même plus ce qu’est "un métier d’homme" !
Congé parental de dix semaines obligatoire pour le père et la mère, discrimination positive pour augmenter le taux de garçons dans les métiers trop féminins… le pays de l’égalité entre les sexes existe, il vit heureux, au fond des fjords. »
Le documentaire d’Harald Eia dit justement le contraire !