« Contacté par 20 Minutes, le procureur de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, précise que les inscriptions effectuées à la peinture noire mentionnaient : “Vive la France” ; “Mahomet = lâche” ; “Enlève ton voile”. “Des croix notamment de Lorraine ont également été dessinées, et trois vitres situées au dessus de la porte en bois de la mosquée ont été brisées, probablement par jet de pierre” poursuit-elle.
La mosquée Nur El Mohamadi qui est “la plus ancienne de Bordeaux, affiliée à la Grande mosquée de Paris”, a déjà été la cible d’inscriptions la semaine dernière qui disaient “Ni dieu, ni maître, ni proxo ni mari”, selon Abdelaziz Manaa, vice-président de la mosquée, contacté par l’AFP.
“C’est la deuxième plainte que nous déposons après une première la semaine dernière”, a-t-il déclaré ajoutant que “les tags, ça ne date pas d’hier, on en a tout le temps, on ne dépose pas plainte à chaque fois car on n’a jamais de nouvelles, ça arrive tous les mois ou tous les deux mois. Par contre, c’est la première fois qu’on a de la casse, ça commence à partir en vrac”. » (20 Minutes )
Après avoir bien chauffé les Français sur l’islamisme, ce grand danger séparatiste pour la République (celle de Valls et des francs-maçons, évidemment), devant les actes de violence islamophobes venus et à venir, le ministre de l’Intérieur sarkozyste a fait un petit pas en arrière. En paroles.
Des menaces ou des actes de violence ont visé les mosquées de Béziers et de Bordeaux, j’ai demandé aux Préfets des départements concernés de protéger ces lieux de culte. De tels actes sont inacceptables sur le sol de la République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 21, 2020
Même problème de positionnement républicain pour Robert Ménard, mais au niveau local, qui a déclaré deux choses dans la même semaine. D’abord une réaction à chaud après l’attentat de Conflans :
Ils décapitent nos professeurs. Nous, on va enseigner l'arabe.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) October 16, 2020
Puis, après les menaces qui ont visé la mosquée de Béziers (le 1er octobre, ses dirigeants ont reçu un appel à « cramer la mosquée »), il a retrouvé le ton républicain de Darmanin :
« Toute la Ville est mobilisée pour protéger les musulmans. Je ne fais aucun amalgame. Je dénonce l’islamisme, je dénonce des fous pour protéger les musulmans. Je ne confonds pas. Jamais ! C’est la raison pour laquelle la surveillance de la mosquée par la Police municipale a été renforcée ».
On apprend aux enfants à ne pas jouer avec le feu car il se retourne souvent contre ceux qui le mettent. Visiblement, Darmanin et sa clique jouent avec le feu communautaire, cherchant à mettre le feu entre les communautés, à embraser la France, ce qui est tout sauf républicain (si l’on se réfère à la définition normale du mot).
Dans toute guerre, c’est rarement une des deux parties en conflit qui gagne, c’est toujours une troisième partie.
« Nous sommes en guerre, il faut accepter qu’il puisse y avoir des attentats »
Voici les mots incroyables du ministre de l’Intérieur, censé faire respecter l’ordre et la sécurité en France, après la mort tragique du professeur de collège :
« S’agissant de l’assassinat de M. Paty vendredi, Gérald Darmanin a jugé que "pour la première fois", "l’islam politique a(vait) mené directement à un attentat". "Quand on fait le procès de Charlie Hebdo, quand on republie les caricatures (de Mahomet), oui, des gens ne l’acceptent pas (...). Nous sommes en guerre, il faut accepter qu’il puisse y avoir des attentats", a-t-il dit.
"La question n’est pas de savoir s’il va y avoir un attentat, mais quand", a-t-il insisté, soulignant l’augmentation des moyens alloués aux forces de sécurité depuis le début du quinquennat. » (Paris Match)
On dirait mot pour mot les déclarations incendiaires de Manuel Valls, alors bombardé Premier ministre au printemps 2014. Neuf mois plus tard, éclatait l’attentat contre Charlie Hebdo, le journal qui a servi d’appât. Et qui continue à servir d’appât.
Le mot de la fin à Mélenchon, qui se réveille après sa séance d’agenouillement pour George Floyd, mais c’est trop tard pour LFI, dans le viseur du national-sionisme :
On se souviendra que c’est le gouvernement et son chef #Macron qui ont rompu l'unité nationale et organisé une chasse aux sorcières contre la gauche. La mort de #SamuelPaty c'est l’échec de #Blanquer et de #Darmanin prévenus et incapables de le sauver.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 23, 2020