Complot contre la France
La corruption, pour le commun des Gaulois, c’est vague, c’est loin, ça ne le touche pas vraiment. Pourtant, l’argent qui manque en bas, dans les hôpitaux, sur la fiche de paie ou en fin de mois (voire au milieu du mois aujourd’hui), c’est la corruption qui le bouffe. On pourrait même dire la corrosion, mais pas par l’oxygène : par l’absence totale de gêne des puissants. Car eux ne se gênent pas pour taper dans la caisse. C’est populiste ? Non, c’est malheureusement vrai. Démonstration en trois volets, avec trois vo..., pardon, personnalités politiques.
À tout seigneur – même foireux – tout honneur : on va commencer par Macron, qui s’est offert des dîners chics professionnels pour sa promotion personnelle entre 2014 et 2016, aux frais de la princesse. Et vous savez qui c’est, la princesse ? Non, ce n’est pas Brigitte, c’est nous, avec notre sueur.
Les « dîners de Bercy » : la presse a ainsi baptisé une stratégie mise en œuvre par celui qui a été ministre de l’Économie entre 2014 et 2016. Ces dîners qui l’ont aidé à se constituer un réseau, notamment dans le monde de la culture, se sont tenus dans son appartement de fonction, quai de Bercy. « Un emplacement assez sensationnel » que ce « duplex qui surplombe la Seine et donne vers Notre-Dame », se souvient l’un de ses anciens occupants, l’ex-secrétaire d’État au Budget Christian Eckert. On peut même y venir en bateau depuis la place de la Concorde, dans une navette réservée aux ministres. Depuis une entrée privée, un ascenseur conduit les invités directement dans les appartements.
Discrètement, pendant deux ans, Bercy devient une fête. Apéros et dîners se succèdent, parfois deux dans la même soirée. Combien de personnalités ont-elles été conviées à ces réceptions ? L’animateur Stéphane Bern, qui se décrit comme « le petit nouveau » a eu « le sentiment que c’était des gens que [le futur Président] avait l’habitude de fréquenter ». Parmi les noms qui ont circulé dans la presse, les acteurs Fabrice Luchini, Pierre Arditi, Guillaume Gallienne...
Franchement ça fait plaisir que notre argent soit tombé dans les mains de personnes qui savent le dépenser en bonnes chairs et bons flacons, tout en devisant sur comment nous entuber encore plus. Que voulez-vous, c’est de bonne guerre riches/pauvres !
Descendons d’un cran dans l’abjection républicaine et atterrissons chez Véran, qui a dû se justifier devant la commission d’enquête sénatoriale d’un nouveau contrat étrange avec le cabinet mondialiste McKinsey. On note la gentillesse de la sénatrice qui veut juste « comprendre », alors qu’elle devrait punir.
Autre document porté à la connaissance du ministère : un livrable, daté quatre jours après l’allocution d’Emmanuel Macron sur l’extension du passe sanitaire, et intitulé « Sécuriser l’objectif de 40 millions de vaccinés à fin août ». Là encore, Olivier Véran reste sur la même explication. Renfort en ressources humaines. « Est-ce qu’il y a marqué McKinsey quelque part dans ce document ? Il y a marqué quel logo ? Ministère », tranche-t-il.
Après Macron et Véran, passons à Cédric O, qui a lui aussi dû se plier à un petit exercice démocratique mais qui ne lui a pas fait grand mal. Ce qui lui est reproché, toujours gentiment ? Le choix de la multinationale américaine (liée au renseignement) Microsoft pour héberger le Health Data Hub. Et le HDH, c’est quoi ? Eh bien ce qui va collecter toutes nos données de santé, à partir de notre dossier de santé numérique. Vous avez dit fin de la confidentialité, fin de la souveraineté et vente de nos données au Big Pharma ? À côté de ça, l’arnaque au faux vaccin n’est rien.
Il nous reste le petit Attal. On va vite passer sur son cas car c’est un moustique, en termes de corruption, même si Branco nous a dit que son premier poste au ministère de la Santé était rémunéré, grâce aux relations de maman, 6 000 euros par mois. Le même, passé porte-parole, qui insulte quotidiennement les non-vaccinés aujourd’hui.
Par contre les 6000 euros par mois qu'on ta versés entre tes 22 et 27 ans pour "conseiller" la ministre de la santé - alors que tu n'avais fait qu'un stage dans ta vie et que la ministre était la mère de ton amie - ils n'ont pas été sous-investis. https://t.co/9tSV89z1Bw
— Juan Branco (@anatolium) April 3, 2021
Et on en arrive à Kohler, le gros morceau, à la fois le moins exposé et le plus dangereux en terme de pénétration privée dans les intérêts de l’État.
Homme lige d’Emmanuel Macron depuis son passage à Bercy en 2014, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, joue un rôle crucial dans le Meccano industriel français… en phase de déconstruction. Démantèlement de fleurons bâtis sur la commande publique, État actionnaire à la ramasse, casse sociale et honoraires mirobolants… Le bilan met à mal les promesses de réindustrialisation claironnées par le président.
Marianne vient de lâcher (le 22 janvier 2022) un gros dossier sur le bonhomme, mais c’est Faits & Documents qui a poussé l’enquête le plus loin.
Kohler, c’est Taché qui en parle le mieux :
Son influence est telle qu’elle balaie parfois jusqu’aux engagements présidentiels. « La promesse de Macron d’émancipation par la réussite économique a été broyée par une vision technocratique de l’économie. Et le cerveau de cela, c’est Kohler » tacle Aurélien Taché, député ex-LREM, aujourd’hui opposant. Il précise : « Kohler inscrit la France dans un processus de mondialisation néolibérale tel que l’imaginent les cerveaux bruxellois, où les grandes multinationales, pas forcément françaises, se taillent la part du lion. »
Kohler, c’est le loup mondialiste dans la bergerie française. Macron, l’homme de la Banque, qui gère et se repaît de tous les démontages financiers de l’industrie nationale, une Banque à qui il doit son trône et notre dette, est raccord, et ne fait que suivre le plan.
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Voilà, c’était un court aperçu de la haute corruption de nos élites, qui n’ont même plus peur d’une pauvre commission sénatoriale qui se limite à poser des questions naïves, questions qui rappellent celles du renseignement belge aux djihadistes du Bataclan, djihadistes que ce même renseignement a eus entre ses mains avant leur passage à l’acte. Il a suffi à ces derniers de dire « non, je ne suis pas djihadiste », et le tour était joué. Ils étaient libres. Là, il suffit de dire « non, je ne suis pas corrompu », et le dossier se referme.