La victoire des partisans du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit), avec le soutien en particulier du multimillionaire Paul Sykes, constitue une étape majeure dans le cadre de la répartition et du réglage des pouvoirs politiques et financiers au sein d’un marché transatlantique en formation. Le Royaume-Uni, qui bénéficiait déjà d’une forme de Brexit déguisé avec des droits particuliers au sein de l’Union européenne, officialise sa rupture.
Théoriquement, l’architecture finale de l’ensemble doit aboutir au « mécano » suivant : un partenariat transpacifique de libre-échange, signé le 4 février 2016, intègre les pays de la région Asie-Pacifique (à l’exception de la Chine) au bloc nord-américain, tandis qu’un marché transatlantique en cours de marchandage doit être établi avec une Angleterre faisant le pont entre l’Ancien et le Nouveau Monde, comme le demandait déjà Richard Coudenhove-Kalergi (la Paneurope) en 1950. Dans cette affaire, l’Amérique du Nord jouerait le rôle de prise multiple entre l’Asie-Pacifique et l’Europe. Voulant imposer des normes anglo-saxonnes, ce bloc constituerait le primus inter pares[[« premier parmi les pairs », NDLR.] aux dépens des BRICS, en particulier la Russie et la Chine.
Cette politique ne peut aboutir que par la contrainte pour donner libre cours au matérialisme le plus effréné et la primauté aux tribunaux sur les États. Les habitants de cette immense zone de libre-échange ne seront que des outils au service d’une caste prédatrice constituant la gouvernance mondiale en formation. Malheur aux personnes mal ou peu formées au bon fonctionnement du moloch mondialiste, ce ne seront que des bouches inutiles.