Il y a quelque mois, le comptable d’une asbl [association sans but lucratif] a publié sur son mur Facebook différents liens qui font référence à des mouvements soutenant un geste, la « quenelle » de l’humoriste controversé Dieudonné.
Cela déplaît à son employeur, qui le convoque, explique le journal L’Echo. Le comptable s’engage alors, par écrit, à retirer toute publication de ce genre, à savoir des contenus pouvant heurter l’opinion publique d’après ses patrons.
Quelques mois plus tard, son supérieur hiérarchique constate qu’il n’a pas respecté son engagement, car il a aimé (« liké ») des publications similaires aux précédentes. Cela a amené à son licenciement pur et simple pour motif grave.
Cet employé a alors saisi la justice : il maintient avoir respecté son engagement puisqu’il n’a rien diffusé sur son mur Facebook. Pour lui, le fait de « liker » ne s’assimile pas à une publication.
Mais la Cour du travail n’est pas du même avis. Selon elle, le travailleur qui aime des publications de sites à l’humour grinçant et à connotation raciste, s’approprie effectivement ces idées.