Yassine Belattar est une des figures de la caste humoristique portée à bout de bras par le système médiatique. Un de ses amuseurs pas drôles, mais forcément génial car décrit comme tel dans les médias. Homme de scène, mais aussi de radio, Belattar cumule les piges pour bien imprimer à ces gueux de Français que la France est désormais black, blanc, beurre et que ne pas s’en extasier est une preuve flagrante de racisme. Mais ça c’était jusqu’à ce qu’un article de Marianne ne revienne mettre en cause la « pensée » de ce pseudo-comique.
À la télé, à la radio, sur Internet, tous les supports sont devenus des espaces de propagande pour humoristes décérébrés. Du Jamel Comedy Club à la pitoyable émission d’Arthur du vendredi soir, ils viennent squatter les programmes pour y développer un sens de l’humour qui laisse de marbre tout spectateur doté de deux hémisphères et d’un minimum de goût. Yassine Belattar est une incarnation parfaite de cette médiocrité portée aux nues par des médias à l’agenda politique bien chargé. Il faut voter à gauche, faire passer les Français pour ce qu’ils ne sont pas et affirmer haut et fort qu’ils sont hilares face à la puissance humoristique de ces trentenaires en quête de reconnaissance et d’argent.
Yassine Belattar coche ainsi toutes les cases. Depuis dix ans qu’il fait son nid, il a appelé à voter pour Ségolène Royal, François Hollande et Emmanuel Macron. Véritable boussole à ne suivre sous aucun prétexte, Belattar a gagné sa place dans les médias où après avoir ennuyé les auditeurs de ces blagues pas drôles et de récriminations aussi pénibles qu’injustifiées, il a même cru devoir prendre la plume pour dire comment bien penser. Un parcours sans faute dans ce bas monde médiatique jusqu’à ce mois de décembre 2017 et d’un papier de Marianne dans lequel le « faux clown » est qualifié de « vrai danger ».
Marianne sonne la charge
L’hebdomadaire (de gôche, cela va s’en dire) a fini par aller à l’un de ses spectacles – le dernier en date – histoire de confirmer tout le bien écrit depuis si longtemps sur ce comique. Ce fut la douche froide ! Ce qu’on répète partout sans se renseigner serait-il faux ? Le génie comique de Belattar ne serait-il qu’une divagation journalistique ? Pour Martine Gozlan, journaliste à Marianne et « spécialiste » du conflit israélo-palestinien, en plus de ne pas être drôle, Belattar tient un discours dangereux.