L’Irak et l’Iran ont décidé d’utiliser l’arme économique pour riposter au référendum d’indépendance du Kurdistan irakien, le premier fermant l’espace aérien aux vols internationaux et le second gelant les échanges pétroliers.
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En guise de représailles, le pays a interdit jusqu’à nouvel ordre le transport de produits pétroliers depuis et vers le Kurdistan irakien. « Toutes les compagnies de transports et les chauffeurs » ont reçu cet ordre, a rapporté samedi 30 septembre la télévision d’État Irib, citant une directive du ministère des Transports.
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Les menaces de Recep Tayyip Erdogan
Très critiqué à l’étranger, le référendum organisé par le président kurde Massoud Barzani est en particulier vilipendé par les pays voisins qui craignent qu’il ne réveille des velléités séparatistes chez leur minorités kurdes.
Parmi ces pays voisins, la Turquie est la plus à même d’asphyxier le Kurdistan par le biais du pétrole, menace qu’a proférée le président Recep Tayyip Erdogan. En effet quelque 550 000 des 600 000 barils par jour produits par Erbil, la capitale du Kurdistan, sont exportés via un oléoduc débouchant dans le port turc de Ceyhan (sud).
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Pour l’analyste Hachem al-Hachémi, « l’Iran et Bagdad ont choisi l’option la plus facile, les sanctions économiques, à la place des voies militaires pour éviter toute intervention internationale et de faire passer les Kurdes pour des victimes et Bagdad pour des attaquants ».
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Après la Turquie, l’Iran a annoncé des manoeuvres militaires conjointes avec l’armée irakienne « le long de la frontière commune ». Et en Irak, Hadi al-Ameri, le chef de l’organisation chiite Badr, puissant groupe paramilitaire soutenu par Téhéran, avait évoqué il y a deux semaines le risque d’« une guerre civile », en évoquant le référendum.