L’écrivain Marc-Édouard Nabe a publié en décembre une revue intitulée Patience, dans laquelle il se livre à une apologie du jihad sanguinaire de l’État islamique. Dans la plus grande indifférence de ceux qui prétendent combattre le terrorisme islamiste en France...
La couverture de Patience est un montage photo des exécutions de journalistes par l’État islamique, où Nabe fait figure de bourreau et Dieudonné et Alain Soral de victimes :
Pendant 80 pages, dans un dossier intitulé « Un État de grâce », Nabe développe un point de vue qu’on lui connaît depuis quelques années déjà : puisque l’Occident est décadent, le jihadisme, qui entend le combattre, doit être applaudi et encouragé.
Pour illustrer ce « raisonnement » et montrer qu’il connaît parfaitement les agissements de cet État qu’il soutient, l’écrivain a parsemé sa revue de photos de décapitations commises en Syrie ou en Irak. Petit aperçu du contenu à travers la bande-annonce :
Certaines décapitations sont volontairement juxtaposées à des photos de personnes vivantes. Pour les menacer ?
Alors que Dieudonné est l’objet d’une enquête pour avoir simplement fait de l’ironie sur les décapitations dans sa vidéo sur James Foley (avec, dans le fond, l’objectif de les dénoncer), Marc-Édouard Nabe n’est, lui, absolument pas inquiété par les pouvoirs publics lorsqu’il se livre ainsi, au premier degré, à l’appel au jihad le plus sanguinaire.
À l’occasion de cette publication, l’écrivain a en outre bénéficié d’une belle tribune dans Les Inrockuptibles, qui y ont vu une occasion de s’en prendre une nouvelle fois à Alain Soral et Dieudonné.
Mais ce n’est pas tout : Nabe a pu vendre la revue le plus tranquillement du monde durant son « exposition Hara-Kiri », tenue rue Pierre-le-Grand, dans le 8ème arrondissement de Paris, du 1er au 31 décembre 2014.
À quoi joue-t-on ? Quel sens donner aux annonces politiciennes promettant une lutte renforcée contre le jihadisme, quand dans le même temps sont permises de telles prédications, malsaines et dangereuses ?