Egalité et Réconciliation
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Alain Soral à propos des nouvelles sanctions contre l’Iran

Entretien avec la radio francophone iranienne

french.irib.ir

french.irib.ir – Monsieur Alain Soral, vous êtes sociologue français, président d’Égalité et Réconciliation. Je vous remercie infiniment d’avoir eu la gentillesse d’accorder cet entretien à la radio francophone iranienne. Monsieur Soral, les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada ont imposé de nouvelles sanctions à l’Iran, et la France aussi a proposé à ses partenaires européens le gel des avoirs iraniens et également le boycott de l’achat du pétrole iranien. Du côté iranien, on a condamné ces sanctions et on a dit que voilà, ces sanctions aussi resteront sans effets. Comment réagissez-vous, en fait, à ces sanctions décidées par ces pays contre l’Iran ?



Alain Soral – Il me semble qu’on se sert d’un prétexte qui n’a pas beaucoup de sens qui est l’histoire du développement de l’atome militaire – ce qui n’est pas d’ailleurs tout à fait prouvé – en Iran, pour agresser l’Iran en tant que pays souverain. Et à mon avis, ça a deux explications. Une explication je dirais bancaire. C’est-à-dire que le système bancaire mondialisé qui se situe à Londres et à New York est en faillite, a mis le monde occidental en faillite. Et j’ai l’impression qu’il y a une vraie démarche de prédation, c’est-à-dire de faire tomber les quelques pays de taille importante au monde qui ne sont pas endettés parce qu’ils ont échappé, finalement, à la dictature de la dette bancaire de Londres et de Wall Street.

Et l’Iran fait partie de ces pays comme en faisait partie la Libye. J’ai l’impression qu’il y a une volonté, sous des prétextes fallacieux, de faire tomber des pays et des régimes pour, en fait, leur voler leur argent et leurs économies, et surtout de les faire repasser dans le giron du système bancaire mondialiste afin, effectivement, d’unifier et de mondialiser ce système bancaire et d’aller soumettre et voler les derniers pays qui n’y sont pas soumis. C’est le premier aspect, à mon avis, de cette histoire.

Le deuxième aspect étant sans doute la question israélienne : les Israéliens ont envie, effectivement, dans la région, de faire tomber les régimes qui ne se soumettent pas encore à lui.

Et tout ça, finalement, à chaque fois accole la crise financière de Wall Street et la question israélienne. On voit à chaque fois que ce sont ces deux déterminations qui légitiment des agressions systématiques – car ce sont des agressions : agression contre la Libye, agression contre l’Iran, agression contre la Syrie – qui sont présentées au peuple d’Occident via les mensonges médiatiques comme des stratégies de défense pour la paix soi-disant et les droits de l’homme. Ce qui est absolument mensonger.



french.irib.ir – Alors, vous voulez dire que c’est le refus de l’Iran de se soumettre qui pose problème, plutôt ?



Alain Soral – Ben, c’est le refus de l’Iran de se soumettre à la fois au système bancaire mondialisé qui est un système de dettes et de soumission, d’asservissement par la dette organisée et planifiée via notamment le FMI, et aussi de se soumettre à l’autorité régionale finalement d’Israël, sachant en fait, pour moi, qu’Israël et le système bancaire mondialiste, c’est les deux faces d’une même médaille.



french.irib.ir – Là, vous faites allusion au rôle joué par les Israéliens. On sait très bien que le régime israélien est le seul à posséder, en fait, l’armement nucléaire, l’arme nucléaire dans la région du Moyen-Orient, et qui possède également un arsenal nucléaire redoutable. Comment, vraiment, peut-on expliquer un tel discours de la part de ces pays qui se sont acharnés contre l’Iran ?



Alain Soral – Oui, alors on peut déjà rappeler qu’Israël possède la bombe atomique contre toutes les règles internationales de non-prolifération. Donc, normalement, l’État qui devrait être montré du doigt par ce qu’on appelle la « communauté internationale » et dénucléarisé devrait être Israël et non pas l’Iran.

Si jamais l’Iran voulait se doter de la bombe, à la limite, elle est obligée de le faire à cause de la présence de la bombe en Israël. Donc, finalement, Israël est responsable, quoi qu’il arrive.

Et après, tout ça s’explique historiquement par l’Onu. L’Onu ne représente pas le concert des nations, mais représente en réalité la puissance impériale et impérialiste américaine dont Israël est une des composantes. Donc, en fait, on vit sur un vaste mensonge qui est la notion de communauté internationale. Et ce mensonge s’appelle l’Onu comme de Gaulle le faisait déjà remarquer dans les années cinquante.

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