Egalité et Réconciliation
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Accusations d’antisémitisme : Alain Soral et E&R saisissent la justice

Damien Viguier
Avocat

 

Paris le 20 février 2019

 

Monsieur Rémy Heitz
Procureur de la République
près le Tribunal de Grande Instance de Paris

 

Monsieur le Procureur,

C’est en tant que conseil d’Alain Soral et des membres de l’association Égalité & Réconciliation que sous la forme de cette lettre je vous adresse une plainte.

Suite à l’incident de dimanche à Paris entre des Gilets jaunes et Alain Finkielkraut, dans Le Monde n°23050 daté mardi 19 février 2019, en page 8, Jean-Baptiste de Montvalon demande à Laurent Joly « Quels sont les inspirateurs contemporains des insultes adressées à Alain Finkielkraut ? » Et ce dernier de répondre (passage entre crochets dans le texte) : « Les mots qu’on entend viennent tout droit du discours soralien [Alain Soral, idéologue antisémite d’extrême droite]. On y retrouve ce confusionnisme intellectuel et cette forme d’acculturation d’une certaine frange des « banlieues » par les thèmes nationaux-socialistes à la française qui caractérisent la « pensée Soral ». Et dans Libération n°11732 daté du même jour, en page 3, Laure Bretton et Julie Brafman écrivent que « dans le discours soralo-dieudonnien, et pour les complotistes, le terme « sioniste » se substitue durablement à celui de « juif » et l’antisionisme devient prétexte à une critique générale des juifs » ; en page 4, un article de Tristan Berteloot comporte en chapeau « Très mobilisés, les adeptes d’Alain Soral ou de Dieudonné sont de plus en plus présents dans les défilés, au grand dam des manifestants défendant leur pouvoir d’achat » ; enfin en page 7, Raphaël Glucksmann dit à Simon Blin : « C’est à nous de montrer que chez Soral, Dieudonné et tant d’autres, la prétention à être antisioniste révèle un antisémitisme ultra-virulent. » Ceci pour ces deux seuls journaux, et pour la seule journée d’hier. La grande presse écrite n’est que le sommet de l’iceberg. Je ne vous dis rien de la radio ni surtout de la presse sur internet, et en particulier de Tweeter.

L’antisémitisme est devenu une façon de désigner l’ennemi intérieur à la vindicte. Ce n’est pas d’un délit qu’il s’agit. Il n’y a pas, en droit français, de délit d’antisémitisme. Il n’y a que des infractions qui peuvent se trouver aggravées ou modifiées par la présence d’un mobile discriminatoire. N’importe quelles infractions, et en particulier dans le droit de la presse l’injure, la diffamation et la provocation à la haine, à la discrimination ou à la violence peuvent ainsi se voir aggravées, non pas par l’antisémitisme, mais parce qu’elles sont dirigées envers une personne ou un groupe de personne selon la formule consacrée « à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». Notons au passage que les opinions politiques ne sont pas comprises dans la série, tandis que le crime contre l’humanité prévoit la persécution pour des motifs politiques. À ces infractions on peut rattacher l’apologie et la contestation.

Rien qui interdise l’antisémitisme. Et pour cause. Si l’antisémitisme était un délit le Code pénal devrait nous en donner une définition, conformément au principe du droit nullum crimen sine lege. Or, donner la définition d’une notion c’est en circonscrire les éléments. C’est, pour l’État, se fixer des bornes. Il ne s’agit pas de délinquance, mais d’hostilité, et l’on tient à conserver la pleine maîtrise du concept et à pouvoir en user à discrétion. Vous critiquez le système du capitalisme sauvage ? vous êtes antisémite. Vous défendez la Syrie contre l’agression internationale dont elle a fait l’objet ? vous êtes antisémite. Vous ne voulez pas du mariage homosexuel ? vous êtes antisémite. Vous vomissez la théorie du genre et ses conséquences ? vous êtes antisémite. Et maintenant : vous soutenez les Gilets jaunes ? etc. La liste est longue de ceux qui ont été victimes du procédé. Dans tous les milieux et jusqu’au plus haut sommet de l’État, puisque le président Mitterrand avait été touché, sur la fin de sa vie.

Ces stigmatisations peuvent bien entendu déboucher sur des poursuites judiciaires et sur des condamnations. D’autant mieux que nombre d’associations se font un devoir de s’en assurer et que les magistrats ne sont pas de purs esprits détachés du réel, ils participent de l’opinion publique. Or c’est bien elle qui est visée avant tout, même lorsque c’est par un biais juridictionnel. Il s’agit d’une proscription sociale. On veut mettre en marge de la société celui qui est ainsi désigné. La seule mention d’un nom, une seule fois, dans un seul article du Monde a des répercussions très concrètes. Et cela peut se traduire par d’authentiques agressions qui ne sont pas seulement verbales. Alain Soral en a été victime près d’une dizaine de fois. Le battage médiatique permet de faire sournoisement pression sur les partenaires économiques d’Égalité & Réconciliation. Cela s’est vu avec PayPal, qui a fait l’objet d’un chantage et qui a préféré rompre brutalement la relation. Cela s’est vu avec le réseau social Facebook. Cela s’est vu avec une compagnie d’assurance, avec des banques, etc.

De tels procédés deviennent d’autant plus dangereux lorsque disparaissent les garanties du système répressif. On a vu avec l’affaire Charlie ce que donnait en pratique le passage de l’apologie de terrorisme de la loi sur la presse au Code pénal. Une répression aveugle et inconsidérée. On parle maintenant de faire de même pour l’injure, la diffamation et la provocation raciale. Même les garanties d’un procès en bonne et due forme tombent, puisque la comparution immédiate devient possible. La mise en détention provisoire également. Du côté de l’exécutif, le danger est aussi grand puisque l’on a consacré l’idée d’un ordre public moral au nom duquel tout devient permis. Et c’est ainsi que les actes de violence pure émanant de déséquilibrés, de fanatiques ou d’excités, et les actes des magistrats convergent en direction de la lutte de tous contre tous. C’est le système de la terreur et de la guerre civile.

Alain Soral n’est pas visé en tant que particulier. Il est désigné en tant qu’homme politique, pour ses idées et pour ses prises de position. Par lui et avec lui, ce sont les membres de l’association Égalité & Réconciliation qui sont désignés. Au-delà, tous ceux qui pourraient être soupçonnés de sympathie avec ce mouvement. De sympathie ou de mollesse. La désignation va plus loin. Elle concerne d’abord « les bruns », soit toutes personnes qui auraient encore quelque velléité de nationalisme en eux, y compris les catholiques intègres, elle concerne ensuite « les rouges », tous ceux qui combattent contre le colonialisme et l’impérialisme de l’argent, elle concerne enfin « les verts », les musulmans.

C’est pourquoi la plainte que je vous adresse va bien au-delà d’une plainte pour provocation à la violence dont je sais qu’elle serait classée sans suite (puisque la raison politique n’est pas prévue par les textes, nous l’avons dit). Je pense qu’il y a lieu de chercher ailleurs, dans le Code pénal, y compris au titre Des atteintes aux intérêts fondamentaux de la nation, et jusqu’au titre Des crimes contre l’humanité, vu qu’il s’agit de persécuter un groupe pour ses opinions politiques.

J’ajoute que le prétexte du présent battage (mais qui dans le passé a pu en trouver bien d’autres) me semble dérisoire. Alain Finkielkraut s’est vu traiter de « sale sioniste de m… » (de sioniste au moins une fois encore, et de m.. trois fois peut-être), de « facho », de « raciste » (deux fois), de « haineux » ; on lui a demandé de quitter la manifestation en des termes directs : « barre-toi » (deux fois), « casse-toi », « rentre chez toi en Israël ! ». Je peux voir dans tout cela des injures, ou des propos diffamatoires, je verrais même volontiers de la violence légère, mais je ne trouve pas trace du motif discriminatoire. Cela montre bien que les vocables d’antisémite et d’antisémitisme sont utilisés de manière absolument arbitraire.

Ces temps-ci on parle beaucoup de représentation, de représentants et de représentés. On en parle mais on y pense assez peu. Selon les principes de notre droit, lorsque le membre d’un groupe, société, association ou autre commet un acte, en bien ou en mal, il n’engage que lui, et pas l’ensemble des membres de son groupe. Il n’y a pas de solidarité. Seul celui qui est à la tête du groupe, son représentant, est à même d’engager ce dernier. Et encore ne l’engage-t-il que collectivement, sans engager personnellement tel ou tel de ses membres. Au contraire, il semble que le seul fait de critiquer une personne qui serait juive, ou de critiquer le judaïsme, ou l’État d’Israël suffise à constituer l’antisémitisme. Plus encore, il semble même qu’il suffise qu’un juif soit partisan d’une cause, n’importe laquelle, la cause des migrants ou celle des animaux d’élevage, la destruction de l’Irak ou celle de la Libye, la liberté d’avorter ou la propagande de l’homosexualité, pour que quiconque s’y attaque se heurte à celui que l’on va ériger en bouclier humain.

Quant au sionisme, j’ai déjà eu l’occasion de dire devant des magistrats qu’il y avait des juifs antisionistes, juifs orthodoxes ou libéraux, juifs athées ou agnostiques, et qu’il y avait des sionistes chrétiens, catholiques ou protestants, sionistes musulmans, athées ou agnostiques. Il y a des antisionistes partout, même à Jérusalem, et des sionistes ailleurs qu’en Palestine. Il y a en outre bien des questions autour de ces questions, mais ce n’est pas mon objet.

Je me pose la question, Monsieur le Procureur, de savoir si nous sommes entrés en guerre civile. Si c’était le cas, ma lettre n’aurait pas la valeur d’une plainte conforme à l’article 40 du Code de procédure pénale. Elle vaudrait tout de même encore témoignage.

 


 

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Nous en profitons pour remercier tous les sympathisants qui l’ont déjà mis en place puisqu’il s’agit d’une aide nécessaire suite au blocage de notre compte PayPal l’été dernier.

Les assauts répétés de la « Justice » sous influence communautaire nous le rappellent en permanence : le combat continue !

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