À l’issue de la manifestation du 26 août dernier, son organisateur François Veyret (corse par sa mère) a annoncé la tenue d’une nouvelle manifestation le 6 septembre 2014 à 15 heures, à Ajaccio, place des Palmiers.
Puis, il a entamé une grève de la faim pour que cette photo scandaleuse soit ôtée de l’exposition. Il est d’abord resté sur la place des Palmiers puis, devant les tracasseries auxquelles il était confronté, il a trouvé refuge dès le lendemain sur le parvis de la chapelle Saint Roch, juste en face du musée Fesch où il a reçu le meilleur accueil de la part du prêtre qui dessert cette église.
La manifestation suivie de la grève de la faim de François Veyret qui a placé la banderole « Piss Christ fora » (Piss Christ dehors) face au musée a très vite débordé du cadre d’Ajaccio. Les sites, nombreux, ont répercuté la nouvelle, y compris des sites anglo-saxons qui se posent la question du retard de l’action, après un mois et demi de silence. Bien sûr, personne ne peut se douter de la difficulté qui existe en France à s’exprimer à contre-courant, car l’opposition s’est manifestée dès le début juillet par la réalisation du texte « Nous ne pouvons pas » sans parvenir à le faire diffuser dans la presse.
Dès le lendemain, et pendant trois jours consécutifs (27, 28, 29 août), le journal Corse-Matin a publié des articles de plus en plus injurieux associant les termes bien connus : « intégristes », « haine », « contre la liberté d’expression artistique », « nauséabonds »..., prouvant que ses responsables n’avaient pas pris à la légère le « petit nombre ».
François Veyret, sollicité de répondre, a adressé un message remarquable de concision et de clarté qui est paru dans Corse-Matin dimanche 31 août - Titre : Piss Christ : le gréviste de la faim réagit
J’ai pu lire à travers les articles consacrés à l’affaire du Piss Christ les mots d’« intégrisme » d’« extrémisme » de « haine » de « nauséabond » (venant des défenseurs du Piss Christ le mot prend une saveur particulière). Je tiens à rappeler que le motif de notre action est résumé dans le message délivré dès l’origine par notre tract : « Pour l’honneur de Jésus Christ - de la Corse ». Depuis quand Honneur- Jésus Christ - Corse sont-ils des idées douteuses et nauséabondes ? Il y a dans les propos des défenseurs du Piss Christ une volonté de faire basculer la situation dans la violence par une inversion accusatoire significative. Je continuerai à contester cette exposition scandaleuse et blasphématoire en ne faisant violence qu’à moi-même pour sauver l’honneur dans une démarche qui reçoit tous les jours des soutiens plus nombreux.