C’est une information du quotidien populiste ou populaire – au choix – Bild Zeitung, le plus gros tirage en Europe avec 3 millions d’exemplaires par jour. Un journal qui a basé son succès sur trois piliers très visuels : le foot, le sexe et les affaires, que ce soit en politique ou en faits divers. Ainsi se tamponnent en une des photos de Brad & Angelina, des joueurs du Bayern de Munich, et des Assad, ces salauds qui gazent les enfants syriens mais qui protègent les leurs :
- "Le pire papa du monde", annonce ce montage entre les enfants Assad et les enfants syriens gazés
On rappelle que la même technique médiatique avait été utilisée à l’été 2013 (le 21 août) lors du massacre chimique de la Ghouta, un quartier « rebelle » de Damas, qui avait déclenché une campagne mondiale contre « le boucher de Damas », menée tambour battant par Le Monde (et son toutou Libé) en France, dont les journalistes se sont évertués à prouver la responsabilité d’Assad dans le crime des crimes, pour que, deux ans plus tard, en catimini, les mêmes indignés reconnaissent que l’explosion des obus à gaz étaient le fait des rebelles...
Le parti prix anti-Assad de Bild n’est pas un hasard. Le journal a pris un tournant nettement atlanto-sioniste depuis quelques années, après avoir été très (trop ?) patriote. Un patriotisme très surveillé en Allemagne par les forces extérieures... c’est-à-dire américano-israéliennes.
Un « choix » éditorial dicté par ces mêmes forces qui explique les contradictions politiques qui se font jour à l’intérieur des pages. Ainsi, on peut fustiger le pouvoir du « régime » d’Assad en Syrie, qui « gaze ses enfants », et en même temps fustiger l’immigration clandestine en provenance de Syrie. Alors que c’est précisément l’armée syrienne qui lutte contre la désagrégation du pays et l’émigration quasi forcée de millions de Syriens, principalement vers la Turquie et l’Allemagne.
Deux « événements » qui arrangent curieusement les plans du voisin israélien : la Syrie se vide, ce qui met la pression migratoire sur les grands pays européens, Allemagne en tête. On est obligés de mettre des guillemets tant les événements qui semblent naturels (la « rébellion » contre le « régime nazi » de Damas) ou logiques (la population qui fuit les combats de « libération » dans son pays pour y revenir quand la « démocratie » y règnera) puisent parfois leur source dans une ingénierie diabolique.
- Organisation de l’accueil des migrants par le pouvoir politique allemand
Selon Bild du 5 avril 2017, qui se base sur un document interne du ministère de l’Intérieur, 745 000 demandeurs d’asile sont entrés légalement en Allemagne l’an passé (2016), dont 268 000 au titre du regroupement familial. Mais en réalité, sur les deux dernières années, 1,3 million de clandestins sont entrés dans le pays de la très américano-israélophile Angela Merkel. Ce que les autorités ne peuvent ignorer. Ce qui a provoqué, toujours selon le même document, un surcoût de 22 milliards d’euros. Le regroupement familial qui court jusqu’en mars 2018 a fait exploser les arrivées.
Obéissant servilement aux injonctions de la presse et de l’école, ces jeunes Allemandes relativement inconscientes brandissent des cartons où sont inscrits des mots d’ordre pro-tolérance et anti-Pegida, le parti nationaliste allemand. Leur clip publicitaire pour l’immigration a été primé dans une ville où chaque lundi, des militants et sympathisants de Pegida défilent contre cette même immigration :
This is how teens in #Germany's #Dresden are fighting to make their city more open to other cultures. pic.twitter.com/BEcCVlUQR1
— dwnews (@dwnews) 6 avril 2017
En regardant tout cela de plus haut, il semble bien qu’il y ait une volonté oligarchique de déstabiliser et dépeupler la Syrie dans le but de déstabiliser – en la repeuplant – l’Europe de l’Ouest, les pays de l’Est étant moins enclins à accueillir des étrangers difficilement assimilables, à moins que ce ne soit une question de richesse. L’entrée en guerre de moins en moins cachée d’Israël va dans ce sens : les dirigeants et le peuple syrien ont tenu et survécu à 6 ans de guerre, alors il faut accélérer la chute d’un régime qui ne veut pas tomber... Pour l’instant, c’est l’aviation israélienne qui entre en jeu, mais les défenses anti-aériennes venues de Russie compliquent le projet.
C’est pourquoi la Russie doit être affaiblie sur un autre champ d’opérations, sur son propre sol (attentat de Saint-Pétersbourg) ou dans les ex-Républiques soviétiques à majorité musulmane, sans oublier le contentieux ukrainien, largement nourri par l’OTAN et la CIA... En géopolitique, tout se tient.
La déstabilisation, c’est vraiment la marque de l’atlanto-sionisme.