Bradley Manning, le soldat américain qui a transmis plusieurs milliers de documents secrets au site WikiLeaks, a été reconnu coupable mardi par la justice militaire de violation de la loi sur l’espionnage. La cour martiale n’a toutefois pas retenu le chef d’accusation de collusion avec l’ennemi.
Au terme du verdict lu par la juge Denise Lind, Manning encourait plus d’une centaine d’années de prison après avoir été reconnu coupable de plusieurs charges liées à la violation de la législation sur l’espionnage.
Au total, le jeune soldat a été reconnu coupable de 20 des 22 chefs d’accusation qui pesaient contre lui. Outre la violation de la loi sur l’espionnage, la justice militaire l’a notamment reconnu coupable de vol de documents des forces armées.
Bradley Manning, 25 ans, admet avoir transmis quelque 700 000 documents militaires et diplomatiques au site WikiLeaks, lorsqu’il était analyste du renseignement en Irak, de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010.
Lors de l’énoncé du verdict sur la base militaire de Fort Meade, près de Washington, le colonel Lind a indiqué que la phase du procès consacrée à fixer la peine commencerait mercredi à 09h30 locales (15h30 en Suisse).
Dans une première réaction, WikiLeaks a qualifié le verdict de « dangereux extrémisme de l’administration Obama ».