La droite française est mal à l’aise avec Trump. Moreau a raison : c’est une droite qui n’assume tellement pas son droitisme qu’elle se positionne à gauche dès que possible. C’est le cas du Figaro qui s’enflamme pour Kamala Harris, une sorte d’Hidalgo ou de Pécresse US avec la petite couleur qui fait bien.

En parlant de femmes, Pécresse est revenue dans le jeu en tant que patronne des transports en Île-de-France. Elle a changé de couleur, histoire qu’on ne la confonde pas avec la désastreuse candidate du premier tour 2022 qui avait fait 4,78 % des voix, ruinant son parti et son avenir.

Pour en revenir à Kamala, la haine anti-Trump des médias mainstream français est telle qu’elle les oblige à faire de la candidate démocrate une femme aux multiples talents, presque un génie. Or, son talent consiste surtout à avoir été la maîtresse du futur maire de San Francisco pendant les années 90. Pour nos médias, c’est ça ou faire la promo de Shapiro, aux intentions beaucoup plus floues et profondes.

C’est bien Kamala la colistière de Shapiro, et non l’inverse. Mais on a l’habitude, en France, depuis le couple Attali-Mitterrand (le « sherpa »), puis Attali-Sarkozy (les « 300 propositions » pour privatiser la France), Attali-Hollande (« l’économie positive ») et enfin Attali-Macron (le bébé Rothschild).

La droite populaire en France s’est réfugiée au RN, mais la préférence nationale est interdite chez nous, c’est Fabius qui l’a décrété. Il reste une petite droite libérale et antinationale, incarnée aujourd’hui par Xavier Bertrand, que Macron est en train de tester dans l’opinion. Selon les retours, le conspirateur franc-mac sera Premier ministre à la mi-août, ou pas.

De l’autre côté de l’Atlantique, il n’y a pas une droite face à une gauche, mais deux droites : l’une populaire, antiwoke et isolationniste, l’autre élitaire, woke et interventionniste, les deux étant plus ou moins sionistes selon les circonstances. Objectivement, malgré ses défauts, Trump est plus proche du diptyque « gauche du travail et droite des valeurs » que tous les autres candidats, là-bas et ici.

Quand on voit l’incroyable shit storm que Trump subit ici et là-bas, on vous laisse imaginer la réaction du Système avec un Soral candidat...