« Selon un sondage réalisé auprès de 16.000 répondants venant de 16 pays d’Europe, un "réseau secret" de Juifs influencerait les affaires politiques et économiques mondiales.
L’enquête a été présentée lundi lors d’une conférence sur l’antisémitisme organisée à Paris par l’Association juive européenne. Elle a été menée en décembre et janvier en Autriche, en Belgique, en République tchèque, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Pologne, entre autres pays.

Cette association a présenté un "plan d’actions" qu’elle espère voir adopter "par le parlement de chaque gouvernement européen", a expliqué le rabbin Menachem Margolin, président de l’EJA, lors d’une conférence de presse. »

Cherchez l’erreur : pour lutter contre les stéréotypes antisémites, le président de l’Association juive européenne (encore un nouveau machin, mais pas un lobby, hein, non non non) a donc présenté son « plan d’action » contre l’antisémitisme qui devra être adopté « par le Parlement de chaque gouvernement européen ». Ni plus ni moins, parce qu’on y parle gentiment d’« obligation ».

On lutte contre le préjugé antisémite (à vérifier) que les juifs dirigeraient le monde en sous-main et pour cela une obscure association juive met le flingue de l’antisémitisme, ce rayon paralysant selon Mélenchon, sur la tempe des pays européens pour les obliger à mettre en place un plan d’action contre l’antisémitisme, et donc le cliché qui voudrait que les juifs ont un pouvoir occulte !

« Parmi les mesures de ce plan, il a cité "l’obligation", pour chaque gouvernement, de mettre à jour les programmes scolaires sur la Shoah, l’interdiction de "la vente de symboles nazis", ou encore l’interdiction de "l’utilisation de stéréotypes antisémites", comme cela a pu avoir lieu en Belgique lors d’un carnaval. »

On la refait, au ralenti, parce que c’est très tordu et un tantinet rapide dans le raisonnement :

1 – les juifs n’ont aucun pouvoir occulte, c’est bien compris,
2 – et si vous y croyez, alors on vous punira parce qu’on en a le pouvoir.

C’est mieux comme ça ?

Au fait, que dit ce sondage ? i24news nous informe :

« Selon un sondage réalisé auprès de 16.000 répondants venant de 16 pays d’Europe, un "réseau secret" de Juifs influencerait les affaires politiques et économiques mondiales. C’est le sentiment que partage un cinquième des 16.000 personnes interrogées. Le même nombre était également d’accord avec la déclaration selon laquelle "les Juifs exploitent la victimisation de l’Holocauste pour leurs propres besoins". En outre, un quart des répondants étaient d’accord avec le fait que les politiques d’Israël leur permettent de comprendre pourquoi certaines personnes détestent les Juifs. »

Le Margolin

Le rabbin Menachem Margoulin, pardon, Margolin, va proposer – on sait ce que recouvre le verbe proposer – « la création d’une plateforme sur le réseau social Whatsapp permettant de centraliser les incidents antisémites - attaques verbales ou physiques - dans l’UE, car actuellement "la plupart ne font pas l’objet de plaintes" ». Tiens, comme la proposition de Francis Kalifat, du CRIF. On peut dire qu’il y a de sacrées coïncidences et qu’on n’a pas du tout affaire à un réseau, n’est-ce pas ?

Margou, Margolin pardon, cité par i24news, va encore plus loin :

« "C’est crucial que chaque gouvernement ait un responsable" de la lutte contre l’antisémitisme, "car nous constatons que nous, communautés, ne pouvons pas, seules, (l’)éradiquer", a-t-il estimé. »

Traduction : on aura bientôt dans chaque gouvernement en Europe un ministre de la Lutte contre l’Antisémitisme, c’est-à-dire, pour parler franc, un ministre du Sionisme. Comme ça les choses seront plus claires, plus besoin de passer par des « associations » bidon – l’euphémisme pour lobby – qui donnent leurs ordres aux ministres et au président. Vive la transparence !

Moralité  : le combat contre l’antisémitisme qui n’existe pas continue, et ce combat contre l’antisémitisme est le combat pour le sionisme qui lui existe, et tout ce qui lui résiste est appelé antisémitisme, c’est aussi simple que cela.

La conférence vue par The Times of Israel

« Après 20 ans passés à traiter ce sujet, j’ai compris que peu importe le nombre d’écoles que nous visitons et le nombre de délégations que nous amenons à Auschwitz, ce n’est qu’une goutte d’eau dans la mer. C’est pourquoi nous avons réalisé que la manière de lutter contre l’antisémitisme est de transmettre la responsabilité aux gouvernements européens ».

Transmettre la responsabilité, voilà le projet. La suite est encore plus savoureuse :

« Menachem Margolin a fait savoir qu’une grande partie du rôle des dirigeants de la communauté juive à l’avenir sera de faire pression sur les parlementaires pour qu’ils prennent des mesures. »

À part ça, point de pouvoir secret... Eh oui, puisqu’il est aujourd’hui à ciel ouvert !

Joël Mergui, président du Consistoire juif, à la tribune

Voici maintenant un extrait de la liste des obligés du sionisme :

« Plus de 200 personnes ont participé à cette conférence de deux jours, dont des dirigeants de la communauté juive et des parlementaires européens. Parmi les orateurs figuraient la maire de Paris, Anne Hidalgo, la sous-directrice générale de l’Unesco, Stefania Giannini, l’envoyé spécial des États-Unis contre l’antisémitisme, Elan Carr, la ministre française de la Justice, Nicole Belloubet, et l’ancien secrétaire général de l’OTAN et Premier ministre du Danemark, Anders Rogh Rasmussen. »

Une conférence qui a pu profiter de locaux flambant neufs, un cadeau de la ville de Paris :

« La conférence, intitulée “Les Juifs en Europe : Unis pour un avenir meilleur,” s’est tenue au Centre européen du judaïsme (CEJ), un centre communautaire dont la construction a coûté 15 millions d’euros hors taxes et qui a ouvert ses portes en octobre dernier. Menachem Margolin trouve que le nouveau bâtiment au centre de Paris respire la “confiance en soi”, il lui donne de l’espoir quant à l’avenir des Juifs en France. L’entrée du centre est protégée par deux grandes portes en verre épais et pare-balles. »

On le voit, ça respire la confiance !