Les députés britanniques se sont prononcés lundi soir pour la reconnaissance d’un État palestinien dans une motion appelant leur gouvernement à en faire de même, mais le vote était non contraignant.
Dix jours après l’annonce faite par la Suède, critiquée par Israël, qu’elle allait reconnaître l’État de Palestine, les parlementaires du Royaume-Uni ont adopté une motion appelant le gouvernement britannique à « reconnaître un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël » comme une « contribution pour assurer une solution négociée consacrant deux États » dans cette région.
Ce vote ne va rien changer dans l’immédiat puisqu’il revêt un caractère purement symbolique et le gouvernement de David Cameron ne sera pas contraint de s’y conformer.
La position du gouvernement « est très claire et ne va pas changer » avait insisté un porte-parole de Downing Street à l’ouverture des débats.
Le ministre chargé du Moyen-Orient Tobias Ellwood a souligné qu’un État palestinien ne serait reconnu que lorsque le moment sera jugé approprié. Seule la fin de l’occupation assurera qu’un État palestinien puisse devenir une réalité sur le terrain, selon lui.
Pour Israël, le vote britannique « sape les chances de paix »
Israël a déploré mardi le vote britannique via un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Une reconnaissance internationale prématurée envoie aux dirigeants palestiniens le message alarmant qu’ils peuvent se soustraire aux choix difficiles que les deux parties ont à faire, et sape les chances d’atteindre une paix véritable », indique le communiqué.